Une quarantaine d'opposants ont été arrêtés cette semaine pour leur implication supposée dans « une campagne de terreur en vue d'un putsch militaire », a déclaré, hier, le ministre Nigérien de l'Intérieur, Hassoumi Massaoudou.
« Cela fait des mois qu'ils appelaient à la violence. Notre action s'inscrit contre des gens dont l'objectif est de mettre fin aux institutions démocratiques », a expliqué M. Massaoudou.
« Aujourd'hui, nous en sommes à une quarantaine de personnes arrêtées. Toutes sont du Mouvement démocratique Nigérien », parti de l'actuel président du Parlement Hama Amadou, ancien membre de la majorité passé dans l'opposition, en août 2013, a-t-il ajouté.
« Selon le ministre, « Ismaël, le fils aîné de M. Amadou, l'ex-ministre de la Santé, Soumana Sanda, ainsi que l'ex-maire central de Niamey, Oumarou Dogari, limogé, ont été interpellés mercredi ».
Le Moden a également annoncé l'arrestation, entre vendredi et samedi, de Moussa Moukaïla, le directeur de cabinet adjoint de Hama Amadou et du colonel de l'armée à retraite, Abdourahamane Saïdou, l'un des dirigeants du parti.
« Tous ceux qui ont été arrêtés ont des liens avec une tentative préméditée de créer une campagne de terreur devant aboutir dans leur esprit à un putsch militaire », a souligné Hassoumi Massaoudou, ajoutant que l'enquête continuait.