Ghaza : Israël passe à la vitesse supérieure et commet un carnage à Chajaya tuant 50 Palestiniens

Israël a annoncé, ce dimanche, l'intensification de ces opérations terrestres contre Gaza. (Ph.DR)

Véritable carnage, un autre, commis ce matin dans la localité de Chajaya, à l'Est de la ville de Gaza, par l'armée israélienne qui a tué cinquante Palestiniens rien que dans cette petite ville, portant à 410 le nombre des victimes des raids et bombardements aveugles de l'armée israélienne en 13 jours. 

Chajaya est actuellement le théâtre d'une agression barbare, selon les secours. Les corps ont tous été retrouvés dans les décombres de cette banlieue, a indiqué le porte-parole des services d'urgence, Achraf al-Qoudra.

De son côté, le docteur Abou Reesh, chef des services de santé locaux, a précisé que 50 personnes, parmi lesquelles 17 enfants, 14 femmes et quatre (4) personnes âgées, avaient été tuées dans les bombardements israéliens ce dimanche sur la banlieue de Chajaya.

En outre, plus de 210 personnes ont été blessées à Chajaya depuis les premières heures de dimanche, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse 
à l'hôpital Chifa de la ville de Ghaza. Il a mis en garde contre "une catastrophe humanitaire" si les blessés et les morts encore sur place n'étaient pas évacués rapidement.

Depuis le début de cette agression, le 8 juillet, près de 410 Palestiniens, dont de nombreuses femmes et enfants, ont été tués, agression qui a également fait près de 3 000 blessés.  

L'armée israélienne avait demandé, samedi, aux habitants des quartiers d'Al-Boureij et Al-Maghazi (centre), Tourkman (nord), Al-Jadida et Chajaya d'évacuer leurs domiciles, dans cette petite bande de terre de 362 km2 où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes.

Un bilan lourd d'enfants tués et dénoncé par l'Unicef et ONG

L'Unicef, les ONG War Child et Defence for Children International (Défense Internationale des Enfants) ont déploré, samedi, le bilan de plus en plus lourd des enfants palestiniens tués à Ghaza dans les attaques israéliennes contre l'enclave palestinienne.

Selon un bilan, publié samedi par l'Unicef, plus de 70 mineurs ont été tués- sur un total d'environ 340 morts décomptés par les services de secours de Ghaza- depuis le début de l'agression militaire israélienne le 8 juillet.

« Du 8 juillet, et jusqu'au 19 juillet à 04h00 du matin, au moins 73 enfants palestiniens ont été recensés comme décédés à la suite de frappes aériennes et de bombardements aériens, par mer et par des forces terrestres », a déclaré à l'AFP Catherine Weibel, porte-parole de l'Unicef pour la Palestine. 

Parmi eux, 53 garçons et 20 filles de moins de 18 ans. Plus de la moitié n'avaient pas 12 ans. « La plus jeune victime était âgée de trois mois », a-t-elle précisé.

« Nous avons déjà vu trop de morts de civils, dont beaucoup d'enfants comme ceux tués sur une plage de Gaza », a déploré par ailleurs la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui a appelé à une enquête rapide sur les décès de mineurs.

Il n'est pas de journée, ni de nuit qui n'apporte les terribles nouvelles d'enfants tués lors de bombardements israéliens dans la bande de Ghaza rapportés par les chaines de télévisions.

Les mêmes scènes se répètent de petits cadavres déchiquetés apportés à la morgue des hôpitaux et de parents - quand ils sont vivants - désespérés.

« Jusqu'à présent, il y a eu plus d'enfants qui ont péri sous le feu israélien que de combattants palestiniens », affirment samedi les ONG War Child et Defence for Children International (Défense Internationale des Enfants) dans un communiqué.

Mercredi après-midi, quatre garçons âgés de 9 à 11 ans sont tombés en martyrs dans une frappe israélienne sur une plage, près du port de la ville de Ghaza, sous les yeux de journalistes. Au moins cinq autres ont été blessés. 

L'UNRWA relève la diffculté de l'acheminement des aides et l'évacuation des civiles en raison des raids et bombardements

En dépit de l’élan de solidarité manifesté de par le monde pour venir en aide au peuple palestinien, sur le terrain l’acheminement des aides humanitaires et l’évacuation des civils demeurent malheureusement extrêmement difficiles en raison des bombardements et des raids incessants. Le responsable des droits de l’homme à l’UNRWA (agence des nations unies pour les réfugiés palestiniens) explique cette difficulté.  

 

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