Les Turcs ont commencé à se rendre aux urnes, ce matin, pour désigner leur prochain président lequel, sauf surprise, devrait être le Premier ministre Recept Tayyip Erdogan, à la tête du pays depuis 2003.
Dès l'ouverture des bureaux de vote à 8h00 locales, les 53 millions d'électeurs attendus ont commencé à se presser pour voter. Les bureaux de vote doivent fermer à 17h00 pour des résultats attendus en soirée.
En cas de victoire, M. Erdogan, 60 ans, rejoindrait dans les livres d'Histoire du pays, le père fondateur de la République Turque, Mustafa Kemal Atatürk, au palmarès des dirigeants les plus influents du pays.
Au terme d'une campagne qu'il a écrasée par son charisme, aucun des deux adversaires de M. Erdogan ne semble sérieusement en mesure de lui barrer la route.
Aux harangues enflammées du chef du gouvernement, le candidat des deux partis de l'opposition social-démocrate et nationaliste, Ekmeleddin Ihsanoglu, un historien de 70 ans qui a dirigé l'Organisation de la coopération islamique (OCI), n'a pu opposer qu'une image de grand-père rassurant mais sans relief.
Quant à celui issu de la minorité Kurde, Selahattin Demirtas, un avocat de 41 ans, son discours de gauche en faveur des libertés ne devrait pas lui permettre de mordre beaucoup au-delà de cette communauté de 15 millions d'âmes.
Les derniers sondages créditent déjà le chef du Parti de la justice et développement (AKP) de 51 à 57% des intentions de vote.