Flambée des prix : «au consommateur de s’adapter à la situation» (vidéo)

La régulation du marché, le phénomène de l’inflation et l’ouverture des commerces de produits alimentaires durant la période de l’Aïd el Adha, ont été parmi les sujets traités, aujourd’hui, dans l’émission l’Invité de la Rédaction de la Radio Algérienne, M. Abdellaziz Aït Abderrahmane, directeur de la régulation au ministère du Commerce.

Des permanences que doivent obligatoirement assurer des catégories de commerçants durant les périodes des fêtes, celui-ci précise que 34.000 parmi eux sont concernés ajoutant que 2.200 brigades ont été constituées pour relever et, par la suite, sanctionner tout manquement aux dispositions arrêtées.

Amené à justifier la flambée des prix des produits alimentaires, observée la veille et durant les de fêtes, l’invité explique que cette situation concerne, tout particulièrement, les légumes et les fruits.

Pour le représentant du ministère du commerce l’équation est simple : l’augmentation de la demande de ces produits induit automatiquement celle de leurs prix. Sur la lancée, il ne manque pas de signifier que les prix ne sont pas fixés par l’Etat et qu’ils « sont libres, compte tenu de la loi de l’offre et de la demande ».

Plus clairement, il considère que le consommateur Algérien « doit s’adapter à cette situation ». « Je ne vois pas, dit-t-il, pourquoi celui-ci attendrait la veille de l’Aïd pour aller faire ses courses », sauf, ajoute-t-il « pour ce qui concerne le pain et les fruits et légumes ».

M. Aït Abderrahmane reconnait, d'autre part, que le réseau de distribution souffre de l’insuffisance d’infrastructures et évoque un « programme d’urgence » par le biais duquel « seront réalisés huit marchés de gros et des marchés de  proximité ». Il existe, actuellement, 1.500 marchés de détail et il faudrait, selon lui, en créer 1.500 autres pour combler le déficit « pour mieux organiser les activités de commerce de fruits et de légumes ».

En réponse à une question relative à l’application de marges bénéficiaires pour les produits mis sur le marché, M. Aït Abderrahmane indique que pour ce qui concerne les produits frais « on en a discuté mais pas encore pris de décision ». « Nous ne faisons attention, poursuit-il, qu’aux produits administrés dont les prix sont fixés par l’Etat.

Abdellaziz Aït Abderrahmane, directeur de la régulation au ministère du Commerce, "invité de la rédaction" de la radio Chaine 3

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