Le consensus reporté : l'Arabie Saoudite et le Koweït ne réduiront pas leurs productions

Les ministres saoudien et koweïtien du Pétrole ont déclaré dimanche que leurs pays ne baisseraient pas leur production pour faire remonter des cours de pétrole même si les pays non-membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) diminueraient leur production.

Le ministre saoudien Ali al-Nouaïmi  a souligné en marge d'un forum arabe sur l'énergie à Abou Dhabi que "si (les pays non-membres de l'Organisation des pays exportateurs  de pétrole) veulent réduire leur production ils seront les bienvenus. Nous n'allons pas réduire (la nôtre), l'Arabie saoudite ne va certainement pas réduire".

Il a ajouté être "insatisfait à 100%" avec le niveau actuel des prix de pétrole. 

Les producteurs arabes ont vainement tenté de réaliser une entente autour d'une baisse de la production car les deux principaux producteurs de l'OPEP, l'Arabie Saoudite et le Koweit y ont affiché un franc niet à la réunion de Abou Dhabi qui a abrité la 92e session de l'OPAEC regroupant les pays arabes producteurs du pétrole et membres de l'OPEP, dont l'Algérie.  

Le ministre koweïtien Ali al-Omair était du même avis que son homologue saoudien : "Je ne pense pas que nous avons besoin de réduire. Nous avions donné une chance aux autres et ils n'étaient pas disposés à le faire", a-t-il déclaré.

"L'Opep ne va pas réduire (son offre). Rien ne se passera jusqu'au mois de juin et il n'y aura pas de réunion extraordinaire", a-t-il ajouté, confirmant que l'Organisation attendra sa prochaine réunion semestrielle pour se prononcer sur la situation du marché.

L'Arabie saoudite et le Koweït sont des membres influents de l'Opep et ils pompent, avec les Emirats arabes unis et le Qatar, quelque 16 millions de barils par jour (mbj), soit plus de la moitié de la production de l'organisation qui compte douze membres.

L'Opep a décidé fin novembre à Vienne de maintenir à 30 mbj son plafond de production malgré une surabondance de l'offre et une chute des cours.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait vendredi 60,51 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, contre 62,11 dollars une semaine plus tôt.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en janvier, a pris 2,41 dollars pour s'établir à 56,52 dollars, effaçant sa chute, jeudi, à des niveaux de clôture sans précédent depuis début mai 2009.

Economie, Energie