Pétrole : reprise de la tendance baissière des prix

Les prix du pétrole reprenaient leur dégringolade jeudi en cours d'échanges européens, plombés par une surabondance d'offre de brut, accentuée par un bond des stocks américains de pétrole mercredi.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 55,28 dollars en début d'après-midi, en baisse de 1,12 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance à perdu 1,32 dollar à 49,09 dollars.

Le prix du Brent et du WTI ont respectivement perdu 5% et 6% de leur valeur pour la seule journée de mercredi, mettant clairement fin au rebond débuté en fin de semaine dernière, relevaient les analystes.

"La dégringolade des cours se poursuit jeudi, nous avions prévenu que l'augmentation des cours était exagérée et nous avions envisagé une rechute des prix à cause de la surabondance d'offre d'or noir actuelle", soulignaient les experts de Commerzbank.

L'augmentation des stocks de brut américains à un niveau jamais plus vu depuis 1982 à 413,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 30 janvier, selon le Département américain de l'Energie (DoE), a "ouvert les yeux" au marché, ajoutait la même source.

"Les volumes de pétrole mis au stockage aux Etats-Unis ne montrent aucun signe de rééquilibrage car la demande reste faible, la production haute et l'activité d'arbitrage ajoute de la demande de capacité de stockage", expliquaient les analystes de Capital Economics.

La surabondance d'offre de brut, mais aussi de produits pétroliers n'est donc pas prête de disparaître, en tous cas à court-terme, d'après plusieurs analystes, même si les récentes annonces de réductions de dépenses d'investissements des producteurs ont été interprétées positivement par les marchés, car synonymes d'une baisse future de l'offre.

Les cours du brut ont également souffert de la chute de l'euro, consécutive à l'annonce par la Banque centrale européenne du retrait d'un important canal de financement pour les banques grecques. 

Le pétrole est libellé en dollars et un affaiblissement de l'euro le rend plus cher pour les détenteurs de la monnaie européenne. 

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