La 27e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) a débuté jeudi à Johannesburg (Afrique du Sud), en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, avec à l'ordre du jour l'examen des rapports et recommandations à soumettre au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement africains prévu les 14 et 15 juin pour adoption.
La présidente de la Commission africaine Nkosazana Dlamini Zuma a appelé dans une allocution à l'ouverture de la session, les membres de l’organisation panafricaine à « être vigilants » pour relever les défis et faire face aux risques qui les attendent sur la voie de la mise en úuvre de l’Agenda 2063. Cet agenda n’est autre qu’un projet et un plan visant à assurer la prospérité et l’unité de l’Afrique.
Afin de mieux préparer la mise en úuvre de l’Agenda 2063, Nkosazana Dlamini-Zuma a invité les participants à la 27e session ordinaire du Conseil exécutif de l'UA à porter attention aux risques internes comme externes, comprenant entre autres les questions de paix et de sécurité, ainsi que le risque de ralentissement dans l’intégration, dans le développement des infrastructures et dans la diversification des économies.
Mme Zuma a souligné que «la situation sécuritaire dans de nombreux pays africains constitue un grand défi pour la stabilité et le développement du continent ».
Le secrétaire général adjoint de l’organisation des Nations Unies et secrétaire exécutif de la commission économique pour l’Afrique, Carlos Lopes, a indiqué que « la construction de l’avenir de l’Afrique bénéficiera forcément de l’action des Africains eux-mêmes », précisant que les Africains ont fait preuve, au cours des 50 dernières années, «d’une capacité d’action qui a délivré le continent des chaînes de l’exploitation brutale et de la discrimination».
Pour que l’Afrique puisse déterminer son propre avenir, M. Lopes a affirmé que les idées étayant son développement politique, économique et social «doivent venir du continent lui-même et de la diaspora africaine ».
Il a ajouté que le plus important dans l’agenda 2063 c’est cet engagement résolu en faveur de la transformation structurelle du continent, précisant que « l’Afrique doit s’industrialiser pour assurer une croissance soutenue, créer des emplois et tirer un maximum de valeur de ses ressources naturelles».
La 27e session du conseil exécutif (Conseil des ministres des Affaires étrangères) de l'Union africaine (UA) se tient en prévision de la conférence au sommet qui sera consacrée à « l’autonomisation des femmes et du développement en vue de la concrétisation de l’Agenda 2063ö.
Lors de leurs réunions préparatoires de deux jours (le 11 et 12 juin), les ministres africains devront examiner le premier plan décennal de mise en œuvre de l'Agenda 2063 ainsi que le projet de budget de l'Organisation pour l'exercice 2016.
Le Conseil exécutif aura également à passer en revue les différentes activités entreprises dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d'intégration économique pour l'Afrique et de la préparation des contributions de l'Afrique dans le contexte de la 21ème session de la Conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) prévue à Paris fin 2015.
Les ministres africains auront, en outre, à se pencher sur les problématiques du terrorisme et de l'extrémisme radical, de la migration, de la xénophobie et de la gouvernance.
D'autre part, les ministres africains soumettront, après examen, les rapports et clause suggérées par certains pays membres du conseil, aux chefs d'Etat et de gouvernement pour adoption lors de la 25e session les 14 et 15 juin.