L’Algérie largement tributaire de ses importations en textile

La filière du textile dont la production « reste timide » face aux importations « massives », en dépit des investissements « importants » dont elle a fait l’objet, retient l’attention, ce mercredi, de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

Dans un reportage consacré au sujet, celle-ci donne la parole à la chargée des statistiques des Douanes nationale, Oumelkheir Méziane, laquelle fait état du classement des principaux pays exportateurs de textiles vers l’Algérie.

En première place elle cite la Chine, dont elle précise qu’elle représente à elle seule 44,2% des quantités de tissus ou d'articles de confection importés par l’Algérie, suivie de la Turquie (15,5%) et de l’Inde (5,5%).

Mme Meziane relève, aussi, que durant les cinq dernières années, la Chine et la Turquie ont, toutes deux, investi 60% du marché Algérien des textiles (étoffes brutes et produits de confection).

Pour le président de la Fédération nationale du textile, Amar Takjout, le pays « avec moins de 2% de production », n’est pas apte à rivaliser avec les productions étrangères. Pour se placer sur le marché national, il préconise d’aider les jeunes créateurs à s’investir notamment dans le créneau de la confection.

Approché, l’un de ces derniers, Nadjib Allioua, désigner Algéro-Français installé en Algérie dit son désir de développer le secteur de l’habillement dans le pays. « Nous voulons, dit-il, proposer un produit haut de gamme à une clientèle Algérienne, afin qu’elle soit amenée à fixer son choix sur des produits nationaux ».

Un autre créateur, Ammour Guellil, souhaite, lui, voir l’activité de mode se développer en Algérie. « Je serais satisfait, dit-il, de travailler avec les tissus produits ici. Il faudrait, cependant, que l’on soit plus informés, plus orientés », proposant ensuite que les métiers de mode soient enseignés dans les universités. 

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