La facture d'importation des matériaux de construction s'est établie à 1,49 milliard de dollars (usd) sur les 7 premiers mois de 2015, contre 2,12 milliards usd à la même période de 2014, soit une baisse de 29,87%.
Les quantités importées ont également reculé, mais à un moindre rythme de celui des coûts, passant à 6,19 millions de tonnes contre 6,64 millions de tonnes (-6,79%), précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
La baisse des importations a concerné l'ensemble de la composante de ces matériaux: Ciments, bois, produits en céramique, fer et acier.
Ainsi, la facture des importations des ciments (portland, alumineux, hydraulique...) a atteint 306,94 millions usd contre 352,93 millions usd (-13,03%).
La quantité des ciments importés a également baissé passant à 3,66 millions de tonnes contre 3,83 millions de tonnes (-4,43%).
Pour ce qui concerne les importations de bois, la facture est passée à 369,36 millions usd (807.503 tonnes) contre 522,45 millions usd (924.653 tonnes), soit des baisses de -29,3% en valeur et de 12,67% en volume.
Les importations de fer et d'acier ont connu une baisse plus importante en se chiffrant à 786,76 millions usd contre 1,19 milliard usd (-34,37%).
Les quantités importées ont chuté de 8,56% passant à 1,68 million de tonnes contre 1,84 million de tonnes.
La baisse de la facture du fer et de l'acier s'explique essentiellement par une chute des prix mondiaux de ces produits puisque ce secteur enregistre une surabondance de l'offre mondiale couplée à une baisse de la demande chinoise.
En effet, les cours mondiaux du minerai de fer, qui est un composant clé de l'acier, sont tombés à leur plus bas niveau depuis 2009 à 44,59 dollars la tonne.
Concernant les importations algériennes des produits en céramique (briques, dalles, carreaux et autres articles similaires), elles ont enregistré la plus forte baisse en valeur (-46,18%) pour atteindre 28,27 millions usd (31.025 tonnes) contre 52,53 millions usd (36.945 tonnes).
Ceci s'explique, entre autres facteurs, par le fait que les pouvoirs publics encouragent l'utilisation des matériaux de construction fabriqués localement afin de freiner l'accroissement de la facture des importations.
Les promoteurs, chargés de la réalisation des différents projets financés totalement ou partiellement par l'Etat, ont été interdits, depuis la fin 2014, de recourir aux matériaux importés si le même produit est fabriqué localement et présente une qualité égale.
En 2014, les importations des matériaux de construction avaient atteint 3,65 milliards de dollars contre 3,43 milliards de dollars en 2013 (+6,4%).