Crise libyenne: L'absence de solution à la crise profitera au terrorisme

Les représentants des pays voisins de la Libye ont réaffirmé, mardi à Alger, leur "certitude" que la solution politique telle que proposée par les Nations unies constitue une "base crédible" pour résoudre d'une façon durable la crise en Libye.

A l'issue de leur 7ème réunion, les représentants des pays voisins de la Libye ont exprimé leur conviction que "la solution politique telle que proposée par les Nations Unies constitue une base crédible pour résoudre d'une façon durable la crise en Libye et pour garantir sa souveraineté, son unité, son intégrité territoriale et sa cohésion nationale", lit-on dans le communiqué final.

Outre les ministres des Affaires étrangères de l'Egypte, de la Tunisie, du Tchad, du Niger, de la Libye, du Soudan, des représentants de la Ligue des Etats Arabes, de l'Union Africaine et de l'Union Européenne ont pris part à cette réunion présidée par le ministre des Affaires Maghrébines, de l'Union Africaine et de la Ligue des Etats Arabes, Abdelkader Messahel.

Ils se sont félicités, notamment de la participation du nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général de l'ONU et Chef de la Mission d'Appui des Nations Unies en Libye, M. Martin KOBLER, et lui "ont exprimé leur appui total dans sa mission visant à un règlement politique et pacifique à la crise en Libye", est-il souligné, saluant par la même occasion "les efforts accomplis par son prédécesseur, M. Bernardino Léon, dont la contribution a été déterminante dans l'élaboration d'un Accord politique en tant que solution constructive et positive".

Lors de cette réunion, les ministres ont examiné la situation, "particulièrement, grave" que vit le peuple libyen frère des suites de la crise politique et sécuritaire et de ses répercussions multiples, notamment la dégradation des conditions des populations libyennes et la destruction des potentialités nationales de la Libye.

A cette occasion, ils ont exprimé, leur "profonde" préoccupation face à la poursuite des affrontements et appellent à y mettre fin.  Ils ont, en outre, fait part de leur grande inquiétude face à l'expansion du terrorisme en Libye, en particulier Daech, Al Qaida et Ansar Charia et appelé à l'"intensification et la coordination" des efforts pour faire face à ce phénomène.

Les ministres ont exprimé leur conviction que les Libyens ont la capacité de transcender leurs différends et de faire valoir l'intérêt supérieur du peuple libyen avant toute autre considération. 

Ils ont souligné que l'"avènement d'un Gouvernement d'entente nationale doit bénéficier de l'aide et du soutien de la communauté internationale pour faire face aux multiples défis politiques, sécuritaires et économiques qui se posent à la Libye".

Ils réitèrent leur appel aux parties libyennes au dialogue d'approuver l'Accord politique soumis par le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et de saisir ce tournant pour la réalisation des attentes et aspirations du Peuple libyen qui a expressément manifesté son ardente volonté à vivre en paix.

L'absence de solution à la crise en Libye profitera au terrorisme  

Les participants ont également, souligné, "solennellement la détermination de leur pays à apporter leur plein soutien aux autorités libyennes dès l'installation du Gouvernement d'entente nationale et à les accompagner dans leurs  efforts de reconstruction".

Dans ce sens, ils appellent la communauté internationale, en particulier, l'ONU à travers le Conseil de Sécurité, à soutenir l'ensemble des institutions nationales en vue d'encourager la transition, considérant que l'"absence de solution à la crise profitera au terrorisme et à ses différentes connexions liées au crime organisé et autres types de trafics transfrontaliers, notamment la drogue, les armes et les combattants étrangers et l'immigration clandestine, qui constituent une menace à la paix, à la stabilité de la Libye et des pays de la région. 

Les ministres réitèrent leur ferme conviction que la dégradation de la situation en Libye permettra au terrorisme de se développer et de se consolider, amplifiant ainsi l'instabilité pour la Libye et constituant une menace sérieuse pour les pays voisins. 

Ils condamnent fermement les attentats terroristes perpétrés à Tunis (Tunisie), Bamako (Mali), Bawabet Mislata (Libye) et Paris (France) et expriment leur solidarité avec ces pays, en soulignant, dans ce cadre, que le règlement des conflits et foyers de tension participent également du combat global que mène la communauté internationale contre ce fléau. Ils ont exprimé leur solidarité avec les pays du Sahel, victimes des actions terroristes commises par Boko Haram, Al Qaida et Ansar Eddine.

Ils ont renouvelé leur "plein appui" au processus politique initié par l'Organisation des Nations Unies et l'encouragent à poursuivre ses efforts pour le mener à son terme dans le but de permettre à la Libye de recouvrer  la paix, la sécurité et la stabilité. 

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l'ONU et Chef de la Mission d'Appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a fait une présentation sur le processus politique de règlement de la  crise en cours. 

A l'issue de cette présentation et du débat, il a été convenu de poursuivre les échanges et la concertation entre le Représentant Spécial et les pays voisins de la Libye de façon à ce qu'ils soient informés de manière régulière des étapes et de l'évolution de ce processus.

Les représentants des pays voisins ont exprimé, aussi leurs remerciements et reconnaissance à l'Algérie pour son rôle important dans l'encouragement des Parties en faveur d'une solution politique à la crise libyenne. APS

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