Afripol constitue un instrument "incontournable" de coopération policière internationale

Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major, Abdelghani Hamel, a affirmé dimanche à Alger qu'Afripol constituait un instrument "incontournable" de coopération policière internationale permettant de faire face aux nouvelles menaces attentatoires à la paix et à la sécurité.

Dans une allocution lors de la réunion des chefs de police africains, qui se tient dimanche et lundi à Alger, le général-major Hamel a indiqué que "ce projet africain (Afripol), dont la pertinence se mesure aux enjeux sécuritaires, constituera un instrument incontournable de coopération policière internationale dans la riposte collective contre les nouvelles menaces, attentatoires à la paix et à la sécurité, auxquelles sont confrontés nos pays respectifs".

Le général-major Hamel a saisi cette occasion pour exprimer sa "compassion" et "solidarité" avec les pays affectés par les attentats terroristes "ignobles et meurtriers" qui, a-t-il dit, "portent atteinte aux valeurs humaines et aux normes de civilisation".

Il a estimé que le combat contre ce fléau transfrontalier doit être "continu, ferme et solidaire pour mettre un terme aux formes de violence, d'extrémisme et de radicalisation".

Après avoir évoqué la genèse de la création du mécanisme, le général-major a indiqué que le travail accompli avait constitué des "jalons importants" dans le processus d'opérationnalisation d'Afripol.

Le travail réalisé par les différents pays africains, dont l'Algérie, avait permis, a-t-il précisé, "non seulement de définir des principes et des objectifs partagés, mais également d'adopter une approche devant conduire à fonder notre vision sur la mise en commun de nos capacités techniques et à intensifier la coopération opérationnelle et l'assistance mutuelle".

"Je me félicite, aujourd'hui, que les travaux du Comité ad-hoc ont permis de franchir avec succès, toutes les étapes du processus d'opérationnalisation d'Afripol, grâce à la détermination et à l'engagement de ses membres et à l'étroite collaboration des organisations policières sous-régionales africaines", a-t-il souligné.

L'Algérie déterminée à poursuivre son soutien à Afripol  

 Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nourredine Bedoui a affirmé que l'Algérie était déterminée à poursuivre son soutien au mécanisme de coopération policière africaine (Afripol). Bedoui a réaffirmé lors des travaux de la réunion d'Afripol "la ferme volonté de l'Algérie d'œuvrer avec les autres partenaires à la promotion du mécanisme africain et au renforcement de la coopération entre les pays du continent en matière de lutte contre le crime organisé transnational".

Le ministre a ajouté que l'Algérie qui accorde un "vif intérêt" au renforcement de la coopération sécuritaire "met à profit notamment son expérience et ses capacités en la matière", ce qui transparaît, a-t-il dit, à travers "notre soutien et les moyens matériels et organisationnels que nous apportons et qui sont à même d'assurer la bonne marche de ce mécanisme".

De nombreuses menaces pèsent sur la sécurité du continent notamment la criminalité sous toute ses formes, le terrorisme et le trafic d'armes et de drogue, a indiqué M. Bedoui insistant sur la nécessité d'une "plus grande coopération entre les pays africains en matière de lutte contre le crime et d'une action plus cohérente dans le domaine de lutte contre le terrorisme devenu désormais un phénomène transnational".

Afripol constitue le "cadre idoine pour la mise en place des règles d'une action commune et solidaire entre les pays africains pour aller vers des stratégies harmonisées et un échange de vues sur les modalités de lutte contre la criminalité, en particulier le terrorisme et le trafic de drogue".

La conférence d'Afripol a débuté dimanche avec pour objectif principal d'entériner les textes juridiques relatifs au lancement de ce nouveau mécanisme de coopération policière africaine, rappelle-t-on.

La création d'Afripol servira à assurer le coordination des polices africaines

La création d'Afripol servira au niveau africain à assurer la coordination et la coopération des services des polices africaines en vue de lutter efficacement et à tous les niveaux contre les différents fléaux qui menacent les pays, a indiqué, le commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, Smail Chergui.

La création d'Afripol "servira au niveau continental à assurer la coordination et la coopération des services des polices africaines", a affirmé M. Chergui.

"La situation s'aggrave davantage avec la progression du terrorisme, la traite des hommes, le trafic d'armes et de la drogue, la cybercriminalité ainsi que de nouveaux aspects du crime organisé transformant l'Afrique en un point de passage international des différentes activités de contrebande", a-t-il ajouté.

Il a relevé, dans ce cadre, que l'instauration de la démocratie et l'impulsion du développement durable ne pouvaient se réaliser sans la paix et la sécurité.

"Nous sommes unanimes à affirmer que l'instauration de la démocratie et le développement durable ne peuvent se mettre en place sans l'existence de la paix et de la sécurité", a-t-il affirmé.

Il a ajouté, dans ce sens, que ces exigences devenaient essentielles alors que la crime organisé transfrontalier s'accroît, menaçant ainsi la stabilité et le développement des pays.

Evoquant le rôle de la police, il a relevé que cette dernière est un élément essentiel pour garantir le respect de la loi et d'instaurer l'ordre dans les sociétés stables.

"Nous sommes conscients au sein de l'UA que la police est un élément essentiel pour garantir le respect de la loi et d'instaurer l'ordre dans les société stables ainsi que de restaurer la suprématie de la loi et de garantir la stabilité dans les pays post-conflits", a-t-il assuré.

Lutte contre le terrorisme et le crime organisé: les efforts de l'Algérie salués par l'Afrique 

 Les efforts de l'Algérie pour la création d'une synergie permettant une lutte plus efficace contre le terrorisme et le crime organisé dans le continent africain et dans le monde, ont été salués par des participants à la réunion des chefs de police africains.

Pour le co-président du Comité ad-hoc pour la création d'Afripol, Assan Kasangye, l'Algérie constitue une "locomotive" et une "force mobilisatrice" pour la consolidation de la paix et de la stabilité dans le continent africain.

"Je salue les efforts consentis par les autorités algériennes pour l'épanouissement du continent", a-t-il déclaré.

De son côté, le secrétaire général du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur, Mohamed Benali Koman a mis en exergue les "énormes" et "soutenus" efforts de l'Algérie pour la création d'Afripol, affirmant que "les défis, auxquels nous faisons face sont similaires, notamment la drogue, la migration clandestine, nécessitent la coordination de toutes les énergies". 

Pour M. Koman, attribution d'un siège de l'Afripol par l'Algérie, une fois créé, n'est pas "un hasard", mais cela résulte du fait que ce pays "a toujours été pour la promotion des relations entre les pays africains et pris part à tous les combats du contient notamment contre le terrorisme". 

Plus de 40 pays ont pris part aux travaux de la réunion des chefs de police africains qui  ont débuté dimanche à Alger, et qui se poursuivent à huit clos, avec pour objectif principal d'entériner les textes juridiques relatifs au lancement du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol).

La création d'Afripol ambitionne de parvenir à une vision globale permettant d'améliorer l'efficacité des services de police africains, à travers le renforcement des capacités organisationnelles, techniques et opérationnelles.

 

 

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