Rencontre d'Oran sur la paix et la sécurité en Afrique : l'ONU et l'UA doivent coopérer davantage pour faire face aux multiples menaces

3eme séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique de 2015 à Oran

Les ministres africains des affaires étrangères présents à Oran ont qualifié dimanche, d'"impérative" la coopération entre l'ONU et l'Union Africaine (UA) pour faire face aux menaces multiples auxquelles sont confrontés les pays du Continent.  

S'exprimant au cours de la première journée du 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique qui se tient à Oran, la ministre des Affaires étrangères et de la coopération du Rwanda, Louise Mushikiwabo, a souligné la nécessité d'une coopération et une collaboration étroites entre l'ONU et l'UA, afin de lutter contre les différentes menaces pesant sur l'Afrique.

"Les multiples risques existant dans notre continent nous obligent à recourir aux résolutions par des voies concrètes et adopter un partenariat stratégique avec l'ONU", a estimé la ministre rwandaise. 

De son côté, la vice-ministre des Affaires étrangères du Nigéria, Khadidja Abba B. Ibrahim, a évoqué l'importance du renforcement de l'architecture de la paix et de la sécurité en Afrique, tout en soulignant la nécessité de concrétiser la coopération entre les instances onusiennes et africaines, notamment par le biais du Conseil de sécurité de l'ONU et le Conseil de la paix et de la sécurité en Afrique, conformément aux exigences réelles de paix en Afrique.

A cette occasion, elle a passé en revue les actions menées par son pays dans le cadre de l'éradication du terrorisme et la lutte contre le groupe extrémiste Boko Haram.

Pour sa part, le chef de la diplomatie du Burundi, Alain Aime Nyamitwé, a appelé à la mise en application des recommandations des pays africains pour l'adoption d'un mécanisme de partenariat entre l'UA et l'ONU qui répond aux besoins réels de la paix et la sécurité dans le Continent.

"L'objectif de développer une coopération efficiente pour lutter contre les menaces auxquelles sont confrontés les pays africains est réalisable", a-t-il soutenu, appelant à la vigilance et à l'intensification de la concertation et les échanges d'expériences.

Cette rencontre de trois jours est marquée par la participation des ministres des Affaires étrangères africains, à savoir ceux de l’Angola, de l’Egypte, du Nigéria, du Rwanda, du Tchad, du Sénégal et du Burundi ainsi que d’experts et de représentants d’Organisations africaines et onusiennes. 

Lamamra pour une plus grande implication de l’Afrique dans l’agenda de paix et de sécurité

 Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a appelé à l’ouverture  du 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique,  à une plus grande implication de l’Afrique dans la gestion de l’agenda de paix et de sécurité au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.

"Nous œuvrerons pour la mobilisation de toutes nos capacités continentales au sein du Conseil de sécurité en vue de permettre une plus grande implication de l’Afrique dans la gestion de l’agenda de paix et de sécurité continental et international", a souligné le chef de la diplomatie algérienne.

Il a également appelé à une coordination de toutes les instances, entre les membres du Groupe africain du Conseil de sécurité, le groupe A3, au service des intérêts stratégiques de l’Afrique. 

"Tout comme en 1974, le Groupe des 77 a vu le jour en Algérie, le Groupe des A3, créé lors de la précédente édition du Séminaire d’Oran, constitue une nouvelle initiative qui vise à mobiliser les représentants de l’Afrique au sein du Conseil du sécurité onusien" a expliqué M. Lamamra.

Par ailleurs, il a rappelé que la problématique du renforcement de l’influence et du rôle de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité retient pleinement l’attention des chefs d’Etat et de Gouvernement africains.

"Le A3 constituera un acteur important au sein du Conseil de Sécurité"

Dans ce contexte, il a souligné que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a eu l’occasion, au cours de l’année 2015, de s’entretenir avec une vingtaine de chefs d’Etat et de Gouvernements africains de différents aspects de cette problématique, sous l’éclairage du principe de solutions africaines aux problèmes de l’Afrique.

Tout en félicitant le Sénégal et l’Egypte pour leur élection au Conseil de Sécurité, décision effective à partir du 1er janvier 2016 pour un mandat de deux années, le ministre a rendu un vif hommage au Tchad et au Rwanda, membres africains sortants du Conseil, "qui ont prouvé qu’avec davantage de concertation et de mobilisation, le A3 constituera un acteur important au sein du Conseil de Sécurité et un partenaire de valeur aux cinq membres permanents du Conseil de Sécurité".

Le ministre d’Etat s’est également réjoui de la poursuite de l’action positive de l’Angola au sein du Conseil durant l’année 2016. APS

 

 

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