Rebelo Pinto : le conflit du Sahara Occidental est une question d’autodétermination

George Rebelo Pinto, ministre des Affaires étrangères de l’Angola

Le ministre des Affaires étrangères de l’Angola, George Rebelo Pinto, a indiqué lundi à Oran que le conflit du Sahara Occidental est une question d’autodétermination, soulignant que la position de l’Union Africaine est "unique et s’inscrit dans la question de l’organisation d'un référendum" d'autodétermniation du peuple sahraoui.

"Le conflit du Sahara occidental est une question d’autodétermination et la position de l’Union africaine est claire et sans équivoque. Elle porte sur l’organisation d’un référendum", a-t-il déclaré, à l’issue d’entretiens avec le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, en marge du 3ème séminaire de haut niveau sur la paix et a sécurité en Afrique, ouvert la veille à Oran.

Le chef de la diplomatie angolaise a rappelé que la position de l’UA sur la question du Sahara occidental est issue d’un sommet de chefs d’Etats africains. "C’est cette voie qu’il faut suivre", a-t-il estimé, appelant les Nations-Unies à "être en phase avec l’UA pour l’organisation du référendum au Sahara occidental" et la communauté internationale à "respecter la position des chefs d’Etat africains et les résolutions des Nations Unies".

Le ministre angolais a, en outre, souligné que la présence des ministres des Affaires étrangères des pays présents au Conseil de sécurité des Nations Unies à ce séminaire de haut niveau est "importante, car elle permet d’échanger les points de vue sur les questions cruciales débattues aux Nations Unies, d’autant plus qu’il est important que l’Afrique se retrouve de manière unie au Conseil de sécurité de l’ONU sur les grands sujets du continent".

Il a aussi évoqué la problématique d'un siège permanent africain au sein du Conseil de sécurité de l’ONU qui, selon lui, se pose toujours. "Tout le continent africain est engagé sur la perspective de la réforme du système des Nations Unies et tout particulièrement celui du Conseil de sécurité. Nous croyons qu’il est important que l’Afrique, le Proche Orient et l’Amérique Latine puissent être présents au sein du Conseil de sécurité de l’ONU", a-t-il déclaré.

Concernant les relations entre l’Algérie et l’Angola, le chef de la diplomatie angolaise a qualifié celles-ci de "très bonnes", tout en mettant en exergue la contribution de l’Algérie à la lutte d’indépendance de l’Angola.

"Nous comptons approfondir davantage la coopération entre nos deux pays, lors de ma visite en Algérie, prévue durant le premier trimestre de l’année 2016", a-t-il annoncé.

 

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