Grèce : grève générale contre le plan de retraites

La Grèce observait jeudi une grève générale contre la réforme des retraites, selon des médias.

Les grévistes réclament le retrait d'un projet de réforme des retraites exigée par les créanciers du pays, l'Union européenne et le FMI, et qui prévoit une hausse des cotisations et des baisses des futures pensions. 

Le retrait de ce projet de réforme a été réclamé notamment par les agriculteurs, les professions libérales et les deux grands syndicats du pays, GSEE, pour le privé et Adedy pour la fonction publique.   

Cette grève générale doit perturber les transports urbains et aériens domestiques, avec l'annulation de 16 vols intérieurs, tandis qu'aucune liaison maritime avec les îles ne sera assurée. Les hôpitaux, écoles et administration tourneront au ralenti.

Le mouvement doit aussi affecter les stations-service, dont les gérants ont été appelés par leur syndicat à fermer pendant 24H. Les professions libérales, médecins, avocats, notaires et ingénieurs civils ont aussi été appelées à la grève.  

Les agriculteurs, qui bloquent depuis lundi les principaux postes frontière du pays avec la Bulgarie et la Turquie, et ont durci les barrages mis en place depuis le 22 janvier sur les principaux axes routiers, ont aussi annoncé qu'ils participeraient aux manifestations prévues en fin de matinée dans le centre d'Athènes.     

Ce mouvement de grève vise ainsi à protester contre une réforme qui fera passer notamment de 2.700 à 2.300 euros le montant maximum des retraites, et créera une pension de base garantie de 384 euros par mois.

 Le gouvernement projette également de fusionner les différents fonds de pension et d'accroître les cotisations sociales et des employés, et des employeurs.

Mercredi, les journalistes avaient entamé une grève dans le pays, en prélude à cette grève générale.

Cet accès de contestation sociale intervient alors que le gouvernement d'Alexis Tsipras tente de finaliser avec les bailleurs de fonds du pays le projet de réforme, avant son vote prévu mi-février au parlement, où le gouvernement ne dispose que d'une courte majorité de 153 sièges sur 300.

Cette grève est la troisième depuis qu'il a accepté en juillet de proroger l'austérité pour éviter la sortie de l'euro, reniant les promesses de rupture avec la rigueur qui l'avaient porté au pouvoir en janvier 2015.  

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