La 3ème session du Comité intergouvernemental de Haut niveau algéro-français, coprésidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue français, Manuel Valls, se tient dimanche à Alger, ont indiqué, samedi, les services du Premier ministre dans un communiqué.
"Au cours de cette session à laquelle prendront part plusieurs membres des deux gouvernements, il sera procédé à l'examen de l'état des relations bilatérales et des perspectives de leur développement et à des échanges sur les questions internationales et régionales d'intérêt commun", précise le communiqué.
Cette session sera aussi l'occasion "de dresser le bilan de la coopération économique entre les deux pays et d'examiner les voies et moyens permettant sa consolidation", ajoute la même source.
A l'issue de cette session, "il sera procédé à la signature de plusieurs accords institutionnels touchant divers domaines ainsi que des accords de partenariats à caractère économique".
En marge de cette session, se tiendront un forum économique regroupant de nombreux hommes d'affaires et les assises sur la formation professionnelle et l'employabilité, conclut le communiqué.
Valls : l'amitié qui lie l'Algérie et la France "dépasse les petits problèmes"
L'amitié qui lie l'Algérie et la France "dépasse les petits problèmes" et elle est "bien indispensable", aujourd'hui, par rapport aux défis que les deux pays ont à affronter, a déclaré le Premier ministre français, manuel Valls.
"C’est avec un état d'esprit positif, constructif et amical que nous sommes ici (en Algérie), parce que l'amitié entre l'Algérie et la France dépasse les petits problèmes", a indiqué à la presse M. Valls à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene.
"Nous savons que notre amitié, notre relation constructive stratégique compte et pèse beaucoup et est bien utile et bien indispensable, aujourd'hui, par rapport aux défis que nous avons à affronter", a-t-il ajouté.
«Nous avons tant à faire ensemble dans tous les domaines »
Rappelant que son déplacement entre dans la cadre de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN), le Premier ministre français a estimé que les deux gouvernements ont beaucoup à réaliser dans différents domaines.
"Nous avons tant à faire ensemble dans tous les domaines, notamment sur le plan économique, industriel, agricole ainsi que dans les relations humaines à l'instar de la culture, l'éducation et l'échange entre nos deux peuples si proches", a-t-il fait remarquer.
M. Valls n'a pas manqué également d'évoquer le volet sécuritaire, appelant à travailler "ensemble" dans la lutte contre le terrorisme".
Il a, à ce propos, rappelé qu'en matière de sécurité, l'Algérie "sur ces sujets là, et comme sur bien d'autres, sait bien de quoi elle parle", car ayant affronté, a-t-il dit, le terrorisme.
Dans le même cadre, il a souligné que les deux pays partagent "sur des sujets, et je pense à la Libye, la même vision stratégique".
"Nous allons bien travailler dans les prochaines heures. J'aurai l'occasion d'avoir un tête à tête avec M. Sellal et demain (dimanche) nous aurons les rencontres économiques et la signature, je l'espère, d'accords", a souligné le Premier ministre français.
M. Valls, accompagné d'une délégation composée d'une dizaine de ministres, a été accueilli, samedi, à son arrivée à l'aéroport international Houari Boumediene par M. Abdelmalek Sellal et des membres du gouvernement.
Refus de visa au « Monde » : Ce journal a porté atteinte aux institutions du pays
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé dimanche que la décision de refus du visa à un journaliste du quotidien français Le Monde a été prise, parce que ce journal s'est permis de "porter atteinte à l'honneur et au prestige des l'une des plus importantes institutions du pays".
"La décision a été prise tout simplement parce que ce journal (Le Monde) respecté et respectable, s'est permis de porter atteinte à l'honneur et au prestige des l'une des plus importantes institutions du pays, gratuitement, puisque l'information était fausse et non fondée", a précisé M. Sella en réponse à une question sur le refus d'octroyer le visa d'entrée à un journaliste du Monde.
"On a porté atteinte à un symbole de ce pays, au Président de ce pays, connu pour avoir été tout jeune un des plus grands combattants pour l'indépendance du pays", a indiqué M. Sellal lors d'une conférence de presse conjointement animée avec son homologue français Manuel Valls, au terme des travaux de la 3ème session du comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN).
Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, avait convoqué, mercredi dernier, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emie pour protester de manière énergique, suite à la campagne de presse, hostile à l'Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d'autres activités publiques.
M. Lamamra "a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse -que l'invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier- a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'institution présidentielle".
M. Lamamra a, dans ce contexte, souligné "la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises".
APS