Comment atténuer les incidences de la dépréciation du dinar sur les prix du médicament ?

Ph.DR

La dépréciation du dinar n’aura pas manqué de se répercuter négativement sur les coûts des produits pharmaceutiques fabriqués en Algérie, amenant les intervenants de cette branche d’activité à en appeler aux pouvoirs publics.

Le défi pour ces derniers, c'est d'arriver à trouver un trouver un compromis facilitant au plus grand nombre d'Algérien un accès au médicament et à assurer, dans le même temps, la viabilité de l’industrie pharmaceutique nationale.   

Signalant, au préalable, que l’ensemble des intrants indispensables à la fabrication de médicaments est importé, la chaine 3 de la Radio Algérienne a été amenée, mercredi, à demander l’avis du directeur général des laboratoires IMC, Nadir Abderrahim sur cette question.

Celui-ci tient à rappeler qu'en raison de la dévalorisation de la monnaie nationale, il devient plus onéreux pour les industriels de la branche de produire des produits de soins.

En dépit de cette dévaluation « de plus de 40% », il signale que les fabricants de produits pharmaceutiques ne sont pas autorisés à réajuster leurs prix en conséquence, expliquant que lorsqu’un médicament est mis sur le marché, sont coût demeure inchangé durant cinq années.

Rappelant que les industriels du médicament « ne veulent pas produire à perte », M. Nadir annonce que le ministère du Commerce a promis d’examiner la question d’autant, ajoute-t-il sur la lancée,  que les prix des médicaments n’ont connu aucun changement, « depuis 1998. »  

Approché à son tour, le Dr Hafidh Hammouche, directeur au ministère de la Santé confirme que les préoccupations des industriels du médicament vont être attentivement étudiées par un Comité économique interministériel, d’autant, relève-t-il, que, « qui dit prix, dit remboursements ».

M. Nagui Hadjaj, le président de l’Association de pharmaco-économie, propose, pour sa part, d’introduire le même mode de calcul de prix, tant pour ce qui concerne le produit fabriqué localement, que pour celui importé.

Indiquant que la fixation du prix se fait en euros pour les produit pharmaceutiques importés, « ce qui, dit-il, les protège de la fluctuation des changes », il s’interroge de savoir s’il ne faudrait pas fixer les prix de la production locale au même niveau que ceux des produits importés en devises fortes. 

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