L’expert pétrolier, Mourad Preure, est catégorique : l’Algérie, affirme-t-il, est loin d’avoir atteint sa capacité maximale de production d’hydrocarbures, soutenant que son potentiel énergétique reste encore « considérable ».
S’exprimant, jeudi, à la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci relève qu'il y a « beaucoup d’alarmisme » qui ressort des débats relatifs aux réserves pétrolières Algériennes, rappelant toutefois, qu’au cours des dix dernières années, « l’effort d’exploration a été privilégié par rapport au développement des gisements et de la récupération des ressources ».
Pour lui, les chiffres démontrent que la production d’hydrocarbure du pays ne peut qu'aller en s’améliorant, « les réserves prouvées étant encore importantes ».
Citant l’exemple des champs pétroliers de Hassi Messaoud, il observe qu’au moment de leur découverte ils recelaient 50 milliards de barils de réserves. « Or, précise-t-il, à ce jour, il n’a été exploité que 15% de ce potentiel « avec un taux de récupération de 25 à 26% ».
Pour ce spécialiste en études énergétique, «si on augmente ce taux de récupération,nous auront devant nous plusieurs décennies d'exploitation de ces réserves ».
Il constate, cependant, que le rendement des gisements serait en train de s’améliorer en permanence, Sonatrach, étant en train de se renforcer au niveau des géosciences afin, explique-t-il, de mieux connaitre l’état de ses gisements et d’en améliorer, ainsi, le taux de récupération.
Il signale, par ailleurs, que lors du dernier trimestre de 2015, la production d'hydrocarbures a connu une courbe ascendante « qui est en train de se confirmer ».
Comme pour certifier les prévisions de M. Preure, la compagnie Sonatrach avait récemment fait état d’une relance « à la hausse », en 2016, des productions de pétrole et de gaz, lesquelles ont connu une augmentation de près de 3% en une année.