Nouvelle loi Sanitaire : les droits à un recours des personnes en demande de soins consacrés

 Certaines importantes dispositions de la nouvelle Loi sanitaire, récemment adoptée en Conseil des ministres, ont été énoncées, ce lundi, par le Directeur d’études au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, reçu à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.

Parmi les fondamentaux qui y ont été reconduits, M. Saïd Mekkaoui cite ceux relatifs à la prévention, la promotion et la protection sanitaire, la confirmation de la gratuité des soins et la prédominance du service public de santé.   

Il a également cité des aspects majeurs introduits dans la nouvelle Loi, dont il assure qu’elle consacre et élargit les droits des usagers de la santé et annonce, à ce titre, la création d’une Commission de médiation et de conciliation, auprès de laquelle les citoyens pourront introduire un recours par suite de carences dont ils pourraient avoir été victimes, avec la possibilité d’en appeler à la justice.

Il signale, en outre, que ladite Loi, dans sa nouvelle mouture, rétablit la planification sanitaire « oubliée en chemin », un des moyens, souligne-t-il, d’asseoir une répartition rigoureuse des ressources humaines et des équipements et de prévoir la création d’établissements de santé, là où il y a nécessité.

Concernant l’organisation sanitaire, M. Mekkaoui assure que là aussi, « beaucoup de choses vont changer », notamment pour ce qui a trait à la priorité dont bénéficiera la santé de proximité à travers la création de circonscriptions sanitaires, mutualisant les soins et rétablissant la continuité et de la hiérarchisation de ces derniers.

L'intervenant précise, d’autre part, que cette Loi considère, désormais, les établissements de soin privés comme partie intégrante du système national de santé, en leur concédant le statut de service public, afin, dit-il, qu’ils participent de manière complémentaire à son renforcement, particulièrement dans les zones dépourvues de couverture sanitaire.

Le représentant du ministère de la Santé confirme, par ailleurs, que la Loi qui, selon l'invité de la Radio, devrait être adoptée vers la fin de l’année, met définitivement fin au « temps complémentaire », un système par l’entremise duquel des praticiens relevant du service public proposaient leurs services à des établissements de statut privé.  

 

 

National, Société, Santé