Turquie: l'attentat de Diyarbakir revendiqué par un groupe radical kurde

L'attentat à la voiture piégée qui a fait 11 morts dans la nuit de jeudi à vendredi à Diyarbakir en Turquie a été revendiqué par un groupe radical kurde proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), selon les  médias.

Cet attentat dans un bâtiment de la police de la "capitale du sud-est turc à majorité kurde avait dans un premier temps été attribué au PKK par le Premier ministre turc Binali Yildirim.

Puis il a ensuite été revendiqué par l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech), selon le centre de surveillance des mouvements terroristes SITE.

Dimanche, c'est au tour du groupe radical kurde, Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), proche du PKK, de revendiquer "dans un communiqué" cité par l'agence Firat news, disant que l'un de ses membres, surnommé Kamal Hakkari, avait mené l'attaque en représailles des "politiques meurtrières" et face "à l'inexorable pression" imposée par le gouvernement dans cette région à majorité kurde.

Le gouvernement régional avait affirmé samedi que l'attaque portait bien la marque du PKK, citant pour preuve, des conversations radio interceptées. Trois tonnes d'explosifs ont été mises à feu par un militant répondant au nom de code "Kemal".

Le HDP, principal parti prokurde, faisait remarquer le même jour que six de ses députés arrêtés se trouvaient justement dans le bâtiment visé, et avaient manqué de peu être touchés, suggérant que ceux-ci auraient pu être la véritable cible de l'EI - que les Kurdes combattent eux aussi en Syrie et en Irak.

Le TAK a revendiqué trois attentats cette année: un attentat suicide à Ankara en février qui avait fait 28 morts, une attaque dans la capitale le 13 mars (34 morts) et un attentat à la voiture piégée le 7 juin à IStanbul (11 morts).      

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