L’accord conclu le 30 novembre dernier à Vienne par l’OPEP, inhérent à la réduction de la production, va générer une recette supplémentaire mensuelle de l’ordre de 5 milliards de dollars pour les 13 pays membres de l'Organisation, selon le quotidien britannique des affaires, the Financial Times.
L’effet de l’accord en question commence en effet à se faire sentir sur les marchés pétroliers qui enregistrent une légère hausse, mais qui demeure conjoncturelle.
Le renchérissement de 15% des prix du pétrole depuis l'accord de Vienne de l’OPEP, représente une rente impressionnante « de ce qui semble pourtant être une baisse légère de la production », a écrit le quotidien.
Il est souligné que la référence, le Brent, a connu une augmentation de 15% pour la livraison de l’année 2017, et qu’il est prévu que les contrats pour 2018 connaitront une hausse de 10%, mais qu’au-delà, elle risque d’être seulement de 6%.
Il est toutefois relevé qu’historiquement, les prévisions n’ont jamais été vraiment exactes quand il s’agit des prix du pétrole.
La précipitation « des producteurs à vendre avec des prix actuels de la production de 2017 est considérée d’une part, comme une bonne gestion des risques, « mais d’autre part, comme un indice de la non confiance « en une reprise des prix et un geste susceptible de plaire aux banquiers des producteurs mais pas aux actionnaires ».
Les entreprises qui vendent du Brent pour décembre 2017, le font à environ 56 dollars le baril.
Il est souligné par ailleurs que la chute de la production pétrolière américaine de 560 000 barils/jour cette année pour s'établir à 8,9 millions de barils/jour, a contribué au succès de la décision de l’OPEP.
La production américaine devrait stagner l'année prochaine, ce qui fait que les prix du pétrole dépendront de la hausse de la demande et du déclin de la production hors américaine, pour aider à maintenir la dynamique du marché.
Il est estimé que l'OPEP devra maintenir la discipline d'approvisionnement, probablement au-delà des six premiers mois convenus dans l'accord conclu à Vienne, pour continuer à pousser le marché vers la hausse des prix. Dans ce cas, le FT prévoit un baril à 60 dollars et même plus, en 2017.
Des analystes cités jeudi par l’agence de presse britannique Reuters, avaient prédit, que l’accord de l’OPEP ne permettrait pas une hausse des prix du pétrole, sur le long terme, et que la réduction annoncée risque d’être rapidement rattrapée par les producteurs hors-OPEP.
La durée de six mois prévue pour l’accord est estimée ½ trop courte» pour influer sur les prix de manière considérable.
L’OPEP se réunira samedi à Vienne avec des pays producteurs de pétrole non membres, dont la Russie, en vue d’élargir le consensus autour de sa démarche de soutien du marché pétrolier suite à son accord de limitation de la production.
Cette rencontre, la première entre les pays de l’OPEP et non-OPEP depuis 2002, a pour objectif principal de rallier le plus grand nombre possible de pays hors-OPEP à l’accord portant réduction de la production OPEP de 1,2 million de barils par jour (mbj) en la ramenant à un plafond de 32,5 mbj pour six mois à compter du 1er janvier 2017.