M. Saïd Bouhlal est professeur chercheur à l’université de Sétif. Ses travaux lui ont permis de mettre au point un procédé révolutionnaire permettant de transformer et de perfectionner la structure de n’importe quel type de plastique pour le faire revenir à son état initial, en le dotant, de surcroit, de propriétés additionnelles.
Accueilli, lundi, à l’émission L’Invité de rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il explique que le produit tiré de cette transformation est susceptible de trouver des usages dans divers domaines d'activité, dont ceux des industries aéronautique et de l’automobile en particulier.
Le professeur Bouhlal affirme sans ciller, que son invention peut être mise à profit pour résorber la colossale plaque de déchets de plastique confinée dans la partie nord de l’océan Pacifique, surnommée le 7ème continent, d’une taille équivalente au tiers du territoire Américain.
Il signale que cette innovation technologique, dont il dit avoir déposé le brevet aux Etats-Unis, et sur laquelle il a eu à travailler 18 années durant, peut contribuer au développement durable dans le monde. Il confirme que l’exploitation de ce brevet a commencé à se faire dans ce pays et qu’elle le sera prochainement en Inde.
« Nul n’est prophète en son pays » assène l’intervenant qui se pose la question de savoir si pour être reconnu, un chercheur doit nécessairement aller faire appliquer le fruit de ses compétences à l’étranger.
Il relève qu’en Algérie, il n’existe pas encore les mécanismes pouvant permette d’établir des liens entre un opérateur économique et un chercheur, ni les conditions par le biais desquelles ce dernier puisse faire monnayer son invention par celui-ci.