Même s’il a connu une légère évolution, le taux national de réussite aux examens du Brevet d’enseignement moyen (56,33% d’élèves reçus) est perçu comme relativement faible.
Notant que seuls 314.450 candidats ont passé avec succès celui-ci, la directrice de l’évaluation et de la prospection au ministère de l’Education relève que l’évolution du taux des élèves admis depuis les trois dernières années, marque une évolution progressive « vers la réussite ».
S’exprimant à l’émission L’Invité de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Mme Samia Mezaïb explique que la faiblesse relative des réussites résulte du cumul de plusieurs facteurs dont celui des programmes élaborées « dans l’urgence » ainsi que la formation des enseignant qui n’a pas toujours été à la hauteur des dispositions de la nouvelle réforme de l’enseignement.
La réussite ou non à l’examen du BEM est-il un indicateur d’évaluation du système scolaire national ? L’intervenante répond par la négative ajoutant qu’elle contribue cependant à déceler les erreurs commises par les élèves concourant à des examens de fin des cycles primaire et à leur trouver les parades aux fins d'y remédier.
A propos des faibles résultats constatés chez les élèves pour ce qui concerne la maitrise des mathématiques, Mme Mezaïb admet qu’en ce qui concerne le BEM, en particulier, ceux-ci sont « insuffisants », les imputant globalement au manque de formation scientifique des enseignants recrutés dans le primaire.
Concernant la didactique des mathématiques, l’invitée annonce la démultiplication en cours des cycles de formations à l'intention des enseignants, de même que la réactualisation des programmes, lesquels sont en train d’être introduits progressivement dans les cycles primaire et moyen.
Elle indique d'autre part, que lors des concours de recrutements, la maitrise des mathématiques est désormais imposée pour accéder à un poste d’enseignant ajoutant que l’art d’enseigner cette matière va être revu fondamentalement.