Elargir la chirurgie laparoscopique à tous les établissements hospitaliers

Les participants au 15e Congrès national de chirurgie laparoscopique, dont les travaux ont débuté samedi à Blida, ont mis l'accent sur la nécessité de généraliser cette technique à toutes les spécialités à travers l'ensemble des établissements hospitaliers du pays. 

Le président de la Société algérienne de chirurgie laparoscopique (SACL), le Pr. Bouzis Addad a mis en avant la nécessité de généraliser cette nouvelle technique à tous les chirurgiens algériens dans toutes les disciplines vu ses avantages tant pour le malade que sur un plan économique.

Cette pratique est en voie de remplacer la chirurgie classique, a indiqué à l'APS le Pr. Addad expliquant que parmi ses nombreux avantages il y a l'aspect esthétique, le fait que le malade n'est pas exposé au risque d'inflammation post-opératoire mais aussi la durée courte du rétablissement du malade ce qui peut avoir une incidence d'un point de vue économique.

La SACL a formé plus de 500 chirurgiens qui assurent à leur tour l'encadrement de jeunes médecins dans les différentes spécialités, a-t-il indiqué ajoutant que la chirurgie laparoscopique s'imposera d'elle même car de plus en plus demandée par les malades.  

De son côté, le doyen de la faculté de médecine de Blida, le Pr. Oukid Mhand Said a rappelé que les début de la chirurgie laparoscopique en Algérie remontent à une vingtaine d'années précisant qu'elle est pratiquée dans la plupart des hôpitaux algériens.

Soulignant un déficit en praticiens dans les wilaya de l'intérieur et du Sud, il a indiqué que les chirurgiens seront orientés à l'avenir vers cette spécialité. Des équipes se sont rendues à Djelfa, Illizi, Bechar...etc pour effectuer des interventions et assurer la formation aux chirurgiens sur place.

Dans le même ordre d'idées, le Pr. Oukid a prôné une réorganisation des staffs pour assurer cette chirurgie de nuit où souvent des déficits sont enregistrés. 

Dans une intervention intitulé "La chirurgie laparoscopique dans la grossesse extra utérine" menée dans le service gynécologie-obstétrique de l'hôpital Hassiba Ben Bouali (Blida), le Dr. Mouloud Zemouchi a relevé la difficulté de pratiquer cette chirurgie au vu des moyens disponibles et du nombre grandissant de malades. 

Affirmant que seules 87 interventions laparoscopiques avaient été réalisées en 33 mois (durée de l'étude) dans son service, il a proposé la séparation entre l'obstétrique et la chirurgie des femmes non enceintes auxquelles doit être réservée cette pratique.

Le Dr. Zemouchi a appelé à l'instauration de l'hospitalisation à domicile  après les interventions chirurgicales pour alléger la pression sur les hôpitaux.   

Organisé par la SACL en coordination avec l'université Saad Dahleb, le congrès qui réunit 400 spécialistes traitera, deux jours durant, de plusieurs thème en relation avec la chirurgie laparoscopique notamment la gynécologie-obstétrique, l'hystérescopie par laparoscopie et les urgences  de la chirurgie générale.  

Santé