Les élections d’APC et d’APW : l’animation de la campagne électorale disséquée par le directeur de l’Ecole nationale de journalisme

L’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne s’est focalisée, ce jeudi, sur les types de communication utilisés par les candidats aux APC et aux APW pour se faire connaitre et présenter leur programme d’action, usant d’affiches, organisant des meetings ou se déplaçant vers des citoyens pour solliciter leurs suffrages.

Pour traiter du sujet, elle a reçue le directeur de l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information, M. Abdesselam Benzaoui.

Relevant le foisonnement d’images, par le biais desquels les prétendants cherchent à séduire les futurs votants, celui-ci y voit la dualité existant au sein de la population Algérienne, tournée vers la modernité mais néanmoins toujours attachée à des référents religieux, « où le vert (symbolisant le paradis) est toujours présent ainsi que la présence de candidates « voilées ». De tout cela, ajoute-t-il, on peut être amené à faire des « lectures différentes ».

Commentant certains supports, dont l’un présente un candidat posant aux coté d’un portrait de Nelson Mandela, un autre donnant à voir des prétendants juchés sur les ailes d’un aigle et un troisième présentant un aspirant à une APC s’exhibant en karatéka, M. Benzaoui y voit une tentative pour certains de faire « le buzz », mais ajoute-t-il, cette manière de faire peut, aussi, s’avérer contre-productive.

Commentant l’usage des réseaux sociaux qui est fait par une majorité de prétendants, il considère celui-ci « comme une avancée », même si, dit-il, l’image présentée « est mauvaise » et que, d’autre part, il y relève une « médiocrité effarante ».

Portant des critiques à certains candidats, il estime qu’il leur faut abandonner leurs discours populistes, « basé sur des symboles et des mensonges », et être davantage à l’écoute des administrés, vers lesquels, ajoute-t-il, il faut tenir un « discours de vérité ».

Quand on lui demande si les discours de ces derniers ont connu une évolution, depuis 1962 à ce jour, M. Benzaoui répond par la négative. « Je ne voit pas, déclare-t-il, d’évolution notable ». Pour lui, et quelles que soit la nature des échéances électorales, c’est toujours les mêmes choses qui se répètent avec leurs promesses de changement, d’accès au logement et de lutte contre le chômage » d’où, selon lui, la nécessité pour les candidats qui s’y bousculent de « changer de discours ». 

 

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