La campagne pour les élections locales prend fin dimanche, 19 novembre, à minuit

La campagne pour les élections des membres des 1.541 Assemblées populaires communales (APC) et des 48 Assemblées populaires de wilaya (APW), prévues jeudi prochain, prend fin ce dimanche, 19 novembre, à minuit à travers tout le territoire national.

La campagne des locales s'est déroulée durant 22 jours, conformément à la loi organique portant régime électoral. Les leaders des partis politiques et les candidats indépendants, ou les candidats eux-mêmes à ces élections ont rivalisé de discours et de promesses pour faire tomber dans leur escarcelle le maximum d'électeurs et avoir le plus de sièges possibles.

Même la toile n'a été en reste. Des partis politiques en lice à ces élections avaient opté pour une campagne offensive sur Facebook pour faire connaitre leurs candidats, dans différentes régions du pays et vulgariser leurs activités quotidiennes.

La stabilité du pays et l'élargissement des prérogatives des élus se sont taillé la part du lion dans les discours. Pour parvenir à ce développement salvateur pour le citoyen, des partis ont prôné de tenir des promesses concrètes et de bannir les ambitions démesurées.

Dans certaines wilayas du Grand Sud, les premières caravanes de bureaux itinérants se sont ébranlées dans pour aller à la rencontre des électeurs vivant en zones éparses et leur permettre de choisir leurs représentants aux assemblées locales.          

Quelque 165.000 candidats, représentant une cinquantaine de partis politiques, quatre alliances et des groupes d'indépendants, sont en lice  pour l'élection des membres des APC, soit 10.196 listes, tandis que plus de 16.000 autres candidats postulent pour le mandat de membre d'APW, soit 621 listes de candidats.     

La campagne électorale s'est caractérisée en grande partie par des sorties de proximité, en raison principalement de la spécificité même de ces élections, qui requièrent un contact direct avec la population pour leur expliciter les programmes et  les convaincre de la nécessité d'aller voter massivement pour participer au développement de leur collectivité.

Ces élections interviennent dans le cadre des dispositions contenues dans la Constitution révisée en 2016, à savoir les nouvelles garanties du code électoral et la création de la HIISE, comme garant de la probité des scrutins.

La loi organique relative au régime électoral, adoptée par le Parlement en 2016, garantit aux partis politiques le droit de se faire représenter aussi bien dans les bureaux de vote qu'au niveau des commissions électorales communales et de wilaya. Leurs représentants peuvent également assister au dépouillement des bulletins de vote et consigner leurs observations sur le procès-verbal de dépouillement, dont ils reçoivent une copie.

La HIISE, qui jouit de larges prérogatives, veille, de son côté, à la probité et à la transparence du processus électoral dans toutes ses étapes. 

Ces élections interviennent aussi alors qu'un projet de loi sur les collectivités territoriales, qui devrait réunir les codes communal et de  wilaya en un seul texte juridique, est en préparation, dans l'objectif de réaliser davantage de décentralisation et de libération des initiatives locales et de conférer plus de prérogatives à l'élu. 

C'est dans cette perspective qu'un projet de loi sur la fiscalité des collectivités locales est en préparation pour permettre une  décentralisation fiscale, à même de doter ces collectivités davantage de moyens, dans une conjoncture marquée par la contraction des ressources financières disponibles. APS

National, Politique