La catalogne inflige un revers à Madrid Carles Puidemont hésite à rejoindre son pays où il risque la prison

L’ancien président de Catalogne qui a proclamé depuis  son exil à Bruxelles « L'Etat espagnol a été vaincu » à l’issue  de la victoire des catalans au scrutin. Carles Puidemont pesait le pour et le contre, hésitant entre rester en Belgique ou rentrer en Espagne au risque d’être arrêter.

Destitués après leur tentative de sécession les indépendantistes catalans ont repris la majorité au parlement régional à l’issue des élections, infligeant un revers à Madrid.  Carles Puidemont pesait le pour et le contre, hésitant entre rester en Belgique ou rentrer en Espagne au risque d’être arrêter.

L’ancien président de Catalogne exilé à Bruxelles, avait affirmé pendant la campagne qu'en cas de victoire il rétablirait le gouvernement écarté par Madrid le 27 octobre, quand le parlement régional a proclamé l'indépendance d'une République de Catalogne que personne n'a reconnue.

Mais s'il revient en Espagne  pour prendre la tête de l’assemblée régionale il risque la prison, avec quatre de ses ministres pendant que le reste de son gouvernement, inculpé comme lui de rébellion et sédition, est incarcéré et son ancien vice-président Oriol Junqueras est toujours en détention provisoire.

Pour Emmanuel Dupuy président de l’institut prospective et sécurité en Europe « Il faut s’attendre à une situation chaotique », il s’est exprimé  sur les ondes de la 3eme Chaine de la Radio Algérienne. 

  

Les événements  clés en Catalogne

 

6 septembre 2017 : le Parlement catalan promulgue une loi pour l’organisation d’un référendum au nom « du droit du peuple catalan à décider de son avenir politique »

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1er octobre 2017 : interdit par Madrid qui le juge illégal, le référendum est maintenu. De violents heurts ont lieu dans des bureaux de vote entre Guardia civil et militants indépendantistes. Le « oui » l’emporte avec 90,18% des voix et un taux de participation de 43%,
21 octobre 2017 : Madrid décide d’activer l’article 155 pour prendre le contrôle de la Catalogne. Le vote du Sénat est nécessaire.

27 octobre 2017 : le Parlement catalan vote l’indépendance (70 voix pour, 10 contre, 2 votes blancs). La République indépendante de Catalogne est proclamée. Le même jour, le Sénat espagnol vote la mise sous tutelle de la région, Madrid dissout le Parlement catalan et annonce la tenue de nouvelles élections régionales le 21 décembre 2017.

30 octobre 2017 : poursuivis par Madrid pour « rébellion, sédition, détournement de fonds publics et désobéissance à l’autorité », l’ex-président catalan destitué, Carles Puigdemont, disposé à être candidat aux futures élections, s’exile en Belgique avec quatre de ses ministres.

3 novembre 2017 : Madrid émet un mandat d’arrêt européen contre Carles Puigdemont.

5 novembre 2017 : Carles Puigdemont se rend à la justice belge qui le place en détention préventive.

5 décembre 2017 : la Cour suprême espagnole retire les mandats d’arrêt contre Carles Puidgemont et quatre de ses ex-ministres régionaux mais maintient les mandats d’arrêt espagnols. 

 

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