La période d’acquittement de la vignette automobile 2018 est fixée du 1 er au 31 mars. Pour cette année, l’administration fiscale a prévu la distribution de 7 millions de vignettes et des recettes en baisse à 13 milliards de dinars.
Les recettes de la vignette automobile varient de 10 à 16 milliards de dinars, ce dernier chiffre record est enregistré en 2016.
Cette année, les prévisions de collecte tablent sur, seulement, 13 milliards DA, bien en dessous des années précédentes. Il faut dire que, ces dernières années, les recettes de la vignette automobile ont sensiblement chuté. Une baisse qui s’explique par la limitation de l’importation de véhicule et le rallongement des délais de livraison.
Où va l’argent de la vignette auto ?
Le Trésor public n’est pas la seule destination des recettes de la vignette automobile qui connaissent une triple répartition.
Cinquante pourcent (50%) de l’argent récolté alimentent le Trésor public, 30% vont à la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales, et enfin les 20% restants sont versés au Fonds national routier et autoroutier.
Pour rappel, tous les véhicules en circulation sont concernés par la vignette automobile, à l’exception des véhicules de la fonction publique, diplomatiques, des ambulances, des véhicules destinés aux personnes handicapées et des véhicules équipés en GPL.
Les automobilistes réclament un meilleur entretien des routes
Le financement de l’entretien et de la réparation des routes est la principale justification de l’instauration de la vignette automobile.
Si le geste de paiement de la vignette automobile est bien assimilé par les propriétaires de véhicules, toutefois, ces derniers réclament la contrepartie prévue, à savoir un meilleur entretien des routes.
« Il est vrai que par rapport aux années d’avant, l’Algérie a construit beaucoup d’infrastructures routières, mais il n’empêche qu’avec l’argent de la vignette qu’on paye annuellement, la qualité des routes devrait être meilleure », met en évidence un automobiliste au micro d’Ahmed Lahri de la radio Chaine 3.
« Nous payons la vignette automobile depuis sa création, mais la dernière fois je suis tombé dans un trou sur la route et j’ai perdu un amortisseur. Le jeu d’amortisseur que j’ai acheté m’a coûté 15.000 dinars », se plaint un autre automobiliste. Un autre déclare être « prêt à payer plus, mais qu’ils réparent les routes ».
Une brève histoire de la vignette automobile
Le projet d’instaurer le paiement d’une vignette automobile est une vieille idée qui remonte à 1981 et qui a été abrogée en 1990, en raison, explique Amina Hadjiat de la radio Chaine 3, du pouvoir d’achat et du parc automobile limité qui n’étaient pas incitatifs à cette époque.
Quoi qu’il en soit, le projet a été relancé en 1996 et mis en exécution l’année d’après.
La décision d’élargir l’assiette fiscale à l’automobile répondait à un besoin de financement exprimé par l’Etat. Et puis, la logique fiscale veut qu’on préfère parfois une petite taxe sur une masse, plutôt que de fortes taxes sur une petite catégorie de personnes imposables. Et l’automobile en cela est une niche évidente.