Nigeria: 110 personnes tuées par la fièvre Lassa en 2018

Plus de 110 personnes ont été tuées  par la fièvre hémorragique de Lassa, proche d'Ebola en 2018 au Nigeria, a indiqué le directeur de l'Institut spécialisé d'Irrua, dans le sud du pays, Ephraim Ogbaini-Emovon.

D'habitude, l'Institut ne traite que quelques dizaines de patients, tous les ans, mais cette année, plus de 150 personnes ont été admises à hôpital en 2018 après avoir contracté la fièvre hémorragique, proche d'Ebola, a précisé M. Ogbaini-Emovon. «Personne, ni les autorités nigérianes, ni les  scientifiques, ne s'attendait à une telle propagation de la maladie. Le virus a déjà fait 110 morts depuis le début de l'année, sur 353 cas confirmés, contre 143 sur l'ensemble de 2017», a-t-il affirmé.

L'Etat d'Edo, où se trouve Irrua et où la maladie est endémique, a  enregistré le plus grand nombre de malades. «Nous avons une trentaine de patients actuellement», explique le directeur  de l'Institut. «Jamais nous n'avions eu un tel nombre.»            

Les symptômes de la fièvre de Lassa, endémique à quelques foyers en Afrique de l'Ouest (Nigeria, Guinée, Liberia et Sierra Leone) sont difficilement identifiables.

Peu de recherches ont été faites dans ce sens, mais, face à la crise, la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI, qu'on pourrait traduire par «Coalition pour des innovations afin d'être préparé face aux épidémies»), mise en place au lendemain de l'épidémie d'Ebola en 2017, a  débloqué début mars plusieurs millions d'euros pour tenter de trouver un vaccin.

On connaît néanmoins son mode de transmission: les secrétions de rongeurs. Et contrairement à Ebola, les risques de contagion entre humains sont habituellement limités. APS

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