Le DG de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur : nous avons formé une pléthore d’étudiants, mais « sans lisibilité, ni visibilité »

Comment adapter au plus près le système de formation pour qu’il réponde au plus près aux besoins des secteurs socio-économiques ? C’est ce sur quoi s’attache à plancher le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Le directeur général de la formation au ministère de l’enseignement signale, à ce propos, qu’un bilan a été tiré, en janvier 2016, permettant de constater la présence d’une « pléthore de formations », en déphasage, dit-il, avec les besoins réels de ces secteurs.

S’exprimant, mardi, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Nourredine GhouaIi explique qu’il a été réalisé plus de 7.000 formations en licence et en master « mais, reconnait-il, sans lisibilité ni visibilité ».

Après ce constat, dit, il est apparu utile de réduire le nombre de formation en licences de 3.000 à 200 et celles des masters de 4.000 à 600, une étape dont il admet qu’elle était certes nécessaire « mais pas suffisante ».

Cette situation de « déphasage », l’intervenant l’impute en premier lieu à un manque de préparation des équipes pédagogiques et des professeurs chargés d’élaborer les modules de formation et de les enseigner.

Depuis, signale-t-il, nous avons lancé des formations, dont le contenu et les objectifs répondent davantage aux besoins nationaux spécifiques telles, par exemple, dans les secteurs mécanique, électronique, aéronautique, d’hydrocarbures,  de pétrochimie et des circuits intégrés.

Il précise, d’autre part, que contrairement à ce qui est annoncé, ici et là, environ 45% des 330.000 bacheliers abordant les études supérieures, sont versés dans l'étude des sciences et des techniques, « que nous faisons en sorte d’orienter vers les filières technologiques, des sciences naturelles et de la vie, l’agronomie et les sciences alimentaires ».

De l’employabilité de ces étudiants après leur formation, M. Ghouali reconnait que ce volet n’a pas encore été totalement pris en charge. Il signale toutefois que des études ont été entreprises pour appréhender au mieux cette question.

Mettant en cause certaines activités pour ce qui a trait à la faiblesse du nombre d'étudiant intégrés, il note que 47% parmi elles telles celles de l’industrie, de l’agriculture ou du numérique, par exemple, ne disposent  pas d’une nomenclature de métiers et qu’un pourcentage « très élevé » parmi elles n’ont pas de plan de recrutement.

A travers ce constat, observe-t-il, nous nous sommes aperçus que notre produit de formation n’est pas complètement employé, ce qui nous a amené à constater qu’une partie de celui-ci s’est révélée être en phase avec le développement alors qu’une seconde nécessitait d’être remaniée.  

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