Le président Bouteflika : la réforme de la justice a franchi d'importants pas

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé samedi que la réforme du secteur de la justice avait franchi "d'importants pas" grâce auxquels nous pouvons parler d'un système judiciaire moderne apte à répondre, à l'heure actuelle et pour les décennies à venir, aux besoins de la société algérienne.  

"Aujourd'hui, nous pouvons grâce aux importants pas franchis dans les divers volets de cette réforme, parler d'un système judiciaire moderne apte à répondre, à l'heure actuelle et pour les décennies à venir, aux besoins de la société algérienne", a indiqué le président de la République dans un message, à l'occasion de la célébration de la journée nationale de l'avocat, lu en son nom par le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh.

Il a rappelé, à ce propos, la réalisation de structures judiciaires dans tout le territoire national et "leur équipement en moyens de travail adéquats outre, le progrès sans précédant en matière de modernisation et de généralisation des moyens informatiques et électroniques et les efforts pour pallier le déficit en ressources humaines, tels que magistrats,  greffiers et fonctionnaires, et ce qu'il l'a accompagné comme formation et qualification".

"Le fruit de tous ces efforts et d'autres réalisations qu'a connus le secteur de la Justice est que l'instance judiciaire s'est dotée de toutes les conditions pour asseoir son autorité et son indépendance, en accord avec les principes constitutionnels, pour la consolidation de sa place et de son rôle dans la régulation et l'encadrement de la vie publique, conformément à la loi et la préservation des droits fondamentaux et des libertés individuelles et collectives", a soutenu le chef de l'Etat.

M. Bouteflika a rappelé que "la Commission nationale pour la réforme de la  justice a veillé à accorder l'attention requise à la corporation de la défense ainsi qu'aux autres auxiliaires de Justice et l'ensemble de la ressource humaine du secteur de la Justice, en général", ajoutant que "cette corporation a été présente, tout au long du processus, au sein des différents comités techniques chargés de faire l'état des lieux et de formuler les propositions, en plus de la tradition de concertation permanent avec les bâtonniers et les avocats".

Le président a affirmé, dans ce sillage, que la loi portant organisation de la profession d'avocat promulguée en 2013 "est intervenu dans le sillage du processus intégré de réformes de la justice et en réponse à une demande  insistante des avocats qui ont eu l'occasion d'enrichir et de débattre de son projet pour remédier aux insuffisances relevées par l'expérience".

Par ailleurs, le Président Bouteflika, a assuré que "les magistrats et l'ensemble du personnel du secteur de la Justice ont acquis, grâce à cet effort, un haut degré de qualification et de professionnalisme, d'où une amélioration du niveau des prestations en termes de qualité et de traitement des affaires dans des délais raisonnables".

"En rapprochant la justice du citoyen et en lui facilitant son accès, à travers l’ensemble du territoire national, et en introduisant des méthodes développées et de nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) pour l’amélioration des conditions de travail et la garantie de sa transparence, le secteur a enregistré des avancées notables en matière de consolidation de la sécurité juridique et judiciaire, notamment à travers la mise en adéquation du dispositif juridique avec les nouvelles dispositions constitutionnelles, à l'image des lois instituant de nouveaux organes constitutionnels, dont la majorité a trait à la protection et à la promotion des droits de l’Homme", a-t-il relevé.

"La justice pénale qui s'oriente, elle aussi, vers la consécration de ces droits à la faveur de la révision, conformément à la Constitution, du Code de procédure pénale a été adaptée à travers l'introduction du deuxième degré de juridiction en matière pénale et la consolidation de la  présomption d’innocence et des droits des suspects lors de la garde à vue, en soulignant le caractère exceptionnel de la détention provisoire" a dit le chef de l'état. 

"De même que l’autorité du magistrat de siège en matière de protection des libertés a été renforcée par la mise en place de la comparution immédiate et l'attribution, à la juridiction au lieu du parquet, du pouvoir  de placement en détention en matière de flagrant délit et autres, ainsi que l’accompagnement de toutes ces mesures par le renforcement des droits de la défense tout au de la procédure", a t-il poursuivi.

M. Bouteflika a affirmé que "l'autorité judiciaire, dans toutes sa composante, demeurera attachée à son étendue constitutionnelle et à l'application souveraine, indépendante et impartiale des lois dans le cadre  de la conviction profonde de promouvoir et développer les droits et les libertés et poursuivre l'entreprise d'assainir la société de toutes les irrégularités et de tous les fléaux", rassurant que "le secteur de la justice poursuivra la réalisation des objectifs tracés sur la base d'un ensemble de mesures visant à atteindre davantage de progrès en matière de performance et d'amélioration de l'écoute et de la prise en charge des préoccupations des citoyens".

Dans ce cadre, le président de la République, a appelé tous les autres  secteurs concernés à "œuvrer, chacun dans son domaine de compétence, à accorder à cette démarche la diligence requise et élaborer les projets de texte qu'il convient de préparer en vue de leur adaptation aux nouvelles dispositions constitutionnelles".  

Le Président Bouteflika appelle à la préservation de la cohésion sociale et de l'unité nationale 

 Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé à la préservation de la cohésion sociale et de l'unité nationale et à l'atténuation des situations de tensions et de partis pris "qui sont nuisibles au consensus". 

Dans un message à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'avocat (23 mars), lu en son nom par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, le président de la République a affirmé qu'il est "crucial également de ne pas perdre de vue les enjeux de la conjoncture au vu de la recrudescence des risques et périls qui planent sur de larges pans de nos frontières et auxquelles s'ajoutent la rude concurrence internationale et le conflit des intérêts économiques entre pays forts pour s'accaparer les ressources disponibles sans se soucier des faibles".

Il a souligne, dans ce sens, que "ces réalités sont autant de facteurs supplémentaires qui doivent inciter les mêmes enfants de la patrie à la cohésion sociale, à la préservation de l'unité nationale et à l'atténuation des situations de tensions et de partis pris qui sont nuisibles au consensus dont nous avons si besoin en pareille conjoncture".  

"Il est primordial que l'esprit positif, qui fait prévaloir les intérêts suprêmes du pays au dessus de toute autre considération, doit demeurer le leitmotiv et le levier des différentes forces actives du pays", a ajouté le chef de l'Etat. 

"Les dispositions prévues par la nouvelle Constitution visant à consolider les composantes de notre identité nationale, que sont l'islam l'arabité et l'amazighité, des composantes indivisibles et indissociables, sont autant de facteurs qui nourrissent cet esprit positif et galvanisent l'énergie des enfants de cette même patrie à œuvrer pour sa promotion et son essor dans le cadre de la paix, de la concorde, de la sécurité et de la prospérité", a assuré le Président Bouteflika. 

Il a rappelé que l'Algérie après avoir réussi à dépasser "les séquelles de la tragédie nationale" et la destruction engendrée par le terrorisme "grâce à nos propres moyens" dans un environnement international, qui n'avait pas  encore pris toute la mesure des ramifications de ce phénomène transnational et après avoir réussi à concrétiser la réconciliation nationale et à  "transformer la perte des équilibres et des repères en énergie positive au service de la sécurité et de la stabilité, nous sommes parvenus à jeter les  bases d'un nouveau départ pour poursuivre le processus de développement et de progrès".  

Le choix démocratique, un principe ancré dont la consécration s'appuie sur des règles claires

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a affirmé que le choix démocratique "est un principe ancré dont la consécration et l'approfondissement s'appuient sur des règles claires", rappelant dans ce sens, le respect des échéances électorales organisées dans les délais fixés.

"Le choix démocratique est un principe ancré, dont la consécration et l'approfondissement s'appuient sur des règles claires découlant de leurs contextes d'établissement et qui veillent scrupuleusement au respect des  dispositions constitutionnelles et juridiques en vigueur" a indiqué le président de la République dans un message, à l'occasion de la célébration de la journée nationale de l'avocat, lu en son nom par le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh.

"Un intérêt particulier a été accordé, dans ce sens, au respect des échéances électorales qui ont été organisées dans les délais fixés, partant  de ma conviction, de l'importance de cet engagement à préserver la  stabilité institutionnelle, la continuité des services publics et la poursuite du développement", a rappelé le chef de l'Etat.

La cybercriminalité est une réalité, le Gouvernement s'attèle à l'élaboration d'un projet de loi pour y faire face

 Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que la cybercriminalité était une réalité et un exemple des conséquences négatives induites par les progrès technologiques, indiquant que le Gouvernement s'attèle à l'élaboration d'un projet de loi qui renforce les mécanismes permettant de faire face à ce nouveau fléau.

Dans un message, à l'occasion de la célébration de la journée nationale de l'avocat, lu en son nom par le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, le président de la République a indiqué que "la cybercriminalité est aujourd'hui une réalité concrète basée sur  l'utilisation des atouts qu'offrent la technologie à des fins illégales pour nuire aux personnes, aux institutions et aux Etats", soulignant que cette "cybercriminalité est un exemple des conséquences négatives induites par les progrès technologiques spectaculaires".

"Aussi, tout en préconisant de tirer pleinement profit de ces innovations et tout en exhortant nos enfants à les utiliser et à s’appliquer dans la recherche et le développement, nous appelons à être conscients et vigilants  quant aux implications négatives de cet univers ouvert", a soutenu le chef de l'Etat.

M. Bouteflika a saisi cette occasion pour mette en avant l'impératif de renforcer les mécanismes de coordination et de coopération régionales et internationales en vue d'y faire face.

S'agissant de l'Algérie, le président a affirmé que la pays avait commencé à prendre les mesures de sécurisation requises et le gouvernement s'attèle à l'élaboration d'un projet de loi qui renforce les mécanismes permettant  de faire face à ce nouveau fléau et de freiner "son danger clair et permanent".

Il a mis l'accent également sur la nécessité de faire face "fermement" à tous les comportements négatifs dans la société et de poursuivre la lutte  contre les crimes et les fléaux qui peuvent attenter à sa sécurité, son bien-être et sa stabilité, ajoutant qu'"il faut également prendre en  considération les tendances de la criminalité, en termes d'interconnexions et de ramifications, et  les dangers et préjudices qui en résultent".

                 

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