Napec 2018 : l’intensification des études sismiques pour mieux identifier le volume des réservoirs du gaz de schiste

Le Napec 2018 se poursuit à Oran pour sa quatrième journée au palais des expositions à Oran avec pour thème phare de la journée le gaz de schiste dont l’exploration et l’extraction requièrent une technologie de pointe et un savoir faire que détiennent les rares puissants en industrie gazière.

Apostrophé par Hakima Kamel, envoyée spéciale de radio Chaine 3 à Oran, Nabil Saâdalallah spécialiste en géoscience explique que cette technologie a tellement avancé que les pays en besoin « ne peuvent rien faire si on vient pas faire pour eux ».

« La stratégie d’explorer le gaz de schiste passe par trois étapes pour déterminer une zone : le P1 (ou le prouver), P2 (le probable) et le P3 (le possible) et ce n’est que là qu’on débute à parler de ressource de gaz de schiste », explique-t-il.

Le principal pourvoyeur des services et technologie – les USA - a amplifié les risques pour s’accaparer les marché. « Un marché très très cher » dit-on à Hakima Kamel.  

De son coté, l’experte physicienne auprès de l’Entreprise nationale géo-physique (ENAGEO), filiale du groupe pétrolier Sonatrach, Hanane Kedida, a estimé, au micro de l’APS, que le meilleur moyen d’identifier le volume des réservoirs en gaz de schiste est d’intensifier les études sismiques.

"Nous avons déjà des résultats primaires sur le potentiel en gaz de schiste en Algérie, fruit des études menées en la matière, mais il est recommandé d’effectuer d’avantage d'études sismiques pour collecter plus de données sur ce domaine énergétique", a-t-elle souligné dans une intervention lors d'une rencontre à la troisième journée de la 8ème édition de la conférence-exposition sur l’industrie pétrolière et gazière en Afrique du nord (NAPEC 2018).

Intervenant lors d'une table ronde autour du module géologique dans les avancées en hydrocarbures, la conférencière, représentante de l'ENAGEO a mis en exergue "l’importance de travailler sur le sismique pour pouvoir arriver à une bonne estimation des volumes en gaz de schiste", notant qu’en Algérie, "on est toujours à la phase d'exploration et de collecte des données."

En terme d’estimation, les statistiques font état d’un chiffre avoisinant 20.000 milliards de mètres cubes en gaz de schiste, a-t-elle fait savoir, soulignant que les études qui s’opèrent au niveau d’un nombre de bassins dans le Sud-est du pays "donneront lieu à une meilleure connaissance du niveau des roches mères (réservoirs de gaz de schiste)."

"Les études sur le gaz de schiste en Algérie, notamment la distribution régionale des paramètres nous aideront à avoir des données ponctuelles et à consolider la base des données en la matière, en plus de l’élaboration d'une cartographie du gaz de schiste, dont l’exploitation est prévu pour l’avenir", a-t-elle soutenu, ajoutant que "ces études devront identifier les régions de bon potentiel pétrolier, favorable à la fracturation hydraulique".

La troisième et avant dernière journée du "NAPEC 2018" a été marquée par l’animation de trois panels par des experts et représentants de compagnies pétrolières autour de plusieurs thématiques techniques, liées à l’industrie pétrolière, notamment les technologies de forage, d'exploration, d'analyse et de traitement des produits des hydrocarbures.

Près de 600 délégués prennent part à cet événement, dont la clôture est prévu mercredi. Le programme de cette rencontre comporte des conférences, des ateliers, des tables rondes, ainsi qu'une exposition regroupant environ 500 exposants activant dans différents segments des métiers pétroliers et parapétroliers.

Des compagnies énergétiques nationales et internationales participent à cette manifestation, dont Sonatrach, Sonelgaz, Repsol, Total et Statoïl. 

 

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