Le vice-président du CNES juge l’UE « peu compréhensive » devant la décision de l’Algérie de réguler le flux de ses importations

Commentant les réactions de mécontentements exprimées par l’Union Européenne, après la décision de l'Algérie de limiter ses importations de la zone euro en particulier, le vice président du Conseil national économique et social les juge  « paradoxales », parce qu’exprimée, dit-il, à un moment « mal choisi ».

S’exprimant, mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Mustapha Mékidèche déclare ne pas comprendre que l’UE s’aventure à mettre les « pieds dans le plat », en s’adonnant à des critiques contre les décisions prises par les autorités Algériennes « sur la base du principe de précaution et de sauvegarde ».

Il relève que ces réactions ont, de plus, lieu au moment où sont levées les restrictions sur certains intrants nécessaires à l’économie Algérienne et que, par ailleurs, sont conclus des contrats « importants » avec l’Italie dans le domaine des hydrocarbures et avec des entreprises Européennes dans le secteur de l’automobile.

Dans un contexte marqué par un « dynamisme des échanges avec l’Union Européenne », le vice président du CNES juge, d'autre part, « exagérés » les propos de la Commissaire au Commerce de l’Union, tout comme ceux de son ambassadeur à Alger.

Plus virulent, M. Mékidèche pointe du doigt l’absence d’une attitude « plus compréhensive » de la part des partenaires économiques Européens, à un moment, rappelle-t-il, où l’Algérie est confrontée à une baisse drastique de ses recettes en devises.

Appelant à analyser la situation d’un point de vue « structurel », celui-ci  considère que l’asymétrie entre les deux rives de la Méditerranée sur le plan économique diminue « or, relève-t-il, depuis la signature de l’accord d’association avec l’UE, en 2005, celle-ci n’a pas été réduite ».

Il estime que pour réduire cette dernière, il ne faudrait pas que les relations entre les deux rives soient réduites aux seules considérations commerciales. « Or, relève-t-il,  d’après les réactions que nous entendons », ce principe ne semble pas avoir été suffisamment pris en compte.

L’intervenant trouve curieux, par ailleurs, que c’est justement au moment où l’Algérie met en place des politiques de diversifications et de promotions du secteur privé qu’on lui fait « un faux procès » en l’accusant de limiter ses importations.   

 

 

National, Economie