Le DG de l’Algérienne des eaux : les changements climatiques incitent, de plus en plus, à faire appel aux techniques de dessalement d’eau de mer

En 2017, des suites d’une faible pluviométrie, elles sont 25 wilayas à avoir souffert de disfonctionnements en matière d’approvisionnement en eau potable, amenant les pouvoir publics à activer vaste un programme pour y pallier.

Intervenant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur général de l’Algérienne des eaux assure que grâce à ce dernier, « on s’attend à un été beaucoup plus favorable » que celui de l’année précédente.

M. Smaïl Amirouche précise que la presque totalité des wilayas précédemment affectées, sera désormais mieux desservie en eau, des suites notamment de la réalisation de nouveaux ouvrages hydrauliques et de la mise en place de raccordements de distribution.

Il explique que c’est en raison de l’inégalité des précipitations sur certaines régions de l’ouest du pays, différemment arrosées en eau de pluie, que celles-ci ont eu à bénéficier de projets de création de stations de dessalement d’eau de mer.

L’invité tient toutefois à préciser que les changements climatiques ont eu des répercussions dans celles qui, jusqu'alors bénéficiaient de fortes précipitations, y provoquant des déficits en eau « sur plusieurs années » et amenant à faire appel, de plus en plus, aux techniques de dessalement pour les résorber.

Alors que de pareils ouvrages ont tendance à se multiplier, il continue cependant à se poser le problème de l’acheminement et du raccordement des quantités d’eau qui y sont produites vers les utilisateurs, particulièrement dans les agglomérations secondaires et des zones rurales.

A ce niveau, le DG de l’ADE signale que des travaux « de proximité » sont en cours pour procéder à leur raccordement, dans les meilleurs délais, situant au passage le taux national de raccordement au réseau public de l’eau à 98%.

M. Amirouche indique, par ailleurs, que les entreprises gestionnaires de l’eau  produisent et distribuent environ 9 millions de mètres-cubes/jour, notant que certaines localités voient leur niveau de consommation augmenter de près de 50%/jour durant la saison estivale.

Il observe, en outre, qu’entre 50 à 45% des quantités d’eau produites se perdent en cours d’acheminement, en raison  de la vétusté de certaines canalisations, faisant de la rénovation du réseau une des priorités de l’agence.

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