Le gouvernement, par la voix de son ministre du Commerce, entend réaffirmer sa volonté de donner un souffle nouveau à ses échanges commerciaux vers l’international, à partir de juin prochain.
Commentant cette annonce, le directeur de l’Agence nationale du commerce extérieur (AGEX) précise que les autorités sont actuellement en train de finaliser l’élaboration d’une stratégie d’exportation « jamais mise sur pieds auparavant », avec l’assistance technique du Centre du commerce international de Genève.
Commentant les échanges commerciaux liant l’Algérie avec cinq pays en Afrique, M. Chafiq Chetti note que « c’est trop peu », ceux-ci ne dépassent pas le seuil des 3 milliards de dollars, contrairement au Maroc et à la Tunisie, dit-il, qui ont investi « il y a très longtemps », des parties du continent en y développant des bureaux de liaison, des représentations commerciales et des agences bancaires.
Signalant qu’Alger ne possède actuellement que trois comptoirs commerciaux, en Cote d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun, il observe que si la logistique manque et que le système bancaire ne sont suit pas, il est donc logique de ne pas être à la hauteur des ambitions affichées.
Le DG de l’AGEX considère que pour s’imposer sur les marchés, en Afrique ou ailleurs dans le reste du monde, il faut faire en sorte de densifier les réseaux commerciaux et internationaliser les activités des entreprises.
Il rappelle qu’une cellule de travail avait été installée, en 1916, avec pour objectif de d’examiner toutes les contraintes et disfonctionnements liées au bon déroulement des activités du commerce extérieur, notamment pour ce qui concerne les conditions d’allègement des procédures entourant les activités d’importation et d’exportation.
Mais M. Chetti n’en relève pas moins que ces facilitations se sont avérées insuffisantes en raison, selon lui, de l’absence d’une chaine des valeurs impliquant un ensemble d’intervenants, dont des ministères et organismes bancaires, pour asseoir la réussite de la stratégie nationale d’exportation.
Revenant sur la volonté de l’Etat à corriger sa stratégie d’échanges vers l’étranger, l’intervenant observe qu’il a réussi à réunir les institutions et acteurs économiques chargées de proposer les meilleures solutions pour corriger les disfonctionnements et relancer son commerce extérieur sur des bases plus sûres.