Baaziz de retour en concert à Alger après 15 ans d’absence

Le chanteur Baaziz a animé jeudi soir à Alger un concert devant un public exulté de fans, marquant son retour sur scène après une absence d’une quinzaine d’années.

Accueilli au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (Tna), le concert organisé dans le cadre du programme de cet établissement pour le Ramadan, a drainé des dizaines de fans de Baaziz.

Fidèle à son authentique tee-shirt de marin, Baaziz, compositeur et chanteur provocateur connu pour ses chansons «satiriques» engagées a été vivement applaudi par un public, littéralement enchanté de revoir sur scène l'artiste qui a longtemps agité la scène artistique en Algérie.

Accompagné par un orchestre chaâbi, il a gratifié un public complice, deux heures durant, de plusieurs de ses chansons, répétées en chœur dans une ambiance de communion et de délectation.

Sans se départir de son humour et ses anecdotes caustiques, l’artiste a interprété une palette de ses chansons qui, pour la plupart, ont connu un grand succès auprès du public.

Chaleureux, taquin et railleur, Baaziz a déroulé une partie de son répertoire riche et varié avec des compositions improvisées et adaptées à cette soirée, prolongée jusqu’à une heure tardive de la nuit.

Ya baba, une chanson en hommage à son père pécheur et joueur de banjo qui l’a initié à la musique, Je m’en fous, Algérie mon amour, Roméo et Juliet,  ou encore  Wine kountou ki kouna sont entre autres les titres servis lors de cette soirée.

Sur un fond musical alliant country et chaâbi, Baaziz, tantôt debout, tantôt partageant un tabouret avec son guitariste accompagnateur, a rendu plusieurs classiques de ce genre populaire en hommage au compositeur Rachid Ksentini et à El Hadj M’Hamed El Anka, précurseur du chaâbi, ressuscités à travers des chansons remixées.

Auparavant, le chanteur a expliqué, dans une déclaration à la presse, que son absence sur scène était due aux «attitudes malsaines» de certains responsables d’établissements culturels, qui lui ont rendu ces espaces «inaccessibles».

Natif de Cherchell (Tipaza), Baaziz, de son vrai nom Abdelazziz Bekhti, s’est fait connaître sur la scène artistique à la fin des années 1980 avec «Ya hasrah kikount esseghir» (Quand j'étais enfant...), une chanson qui a connu un grand succès.

En 2004, il sort  «Café de l'Indépendance», un album de 13 chansons qui l'a propulsé sur la scène internationale.

Ses chansons, dont «Algérie mon amour», abordent les problèmes de société, la démocratie, la liberté d’expression et la condition des artistes.

APS

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