Célébration de la Journée nationale de l'Artiste ce 8 Juin : Sonia, Nouara et Farouk Belloufa honorés par le président de la République

Nous célébrons, ce 8 Juin, la journée nationale de l’Artiste instituée par le président de la République en 1997, et un prix "Ali Maachi" est décerné chaque année à des artistes.

Ceci en commémoration de l’exécution par l’armée coloniale française, le 8 Juin 1958, de l’artiste martyr, Ali Maachi, musicien, auteur et compositeur natif de Tiaret 1927 et qui a choisi la voie de la lutte pour la liberté d’expression et celle de son pays, l’Algérie.

Ce soir, une cérémonie est prévue au théâtre national algérien (TNA) Mahiedine Bachtarzi, lors de laquelle sera remis le prix du président de la République, la médaille du mérite national, à trois grandes figures de la scène artistique, à savoir la chanteuse Nouara, mais aussi, et à titre posthume, la comédienne Sonia, décédée le 13 mai dernier, ou encore le cinéaste Farouk Belloufa, à qui nous devons le film Nahla.

Sonia nous a quittés le 13 mai dernier : un monument du théâtre algérien et une voix de liberté et d’émancipation
Justement, celui fait moins d’un mois que la scène artistique a perdu, le 13 mai dernier, une figure monumentale du quatrième art. Sonia s’en est allée des suites d’une longue maladie. Grande dame du théâtre, militante des droits de l’Homme et de la cause féminine. Toute une vie consacrée à l’art et à la lutte.

Dès son jeune âge, elle est séduite par la scène du théâtre. Formée à l’Institut de l’art dramatique et cinématographique (INADC). Elle découvre, puis travaille, avec les monuments de l’âge d’or du théâtre algérien : Abdelkader Alloula, Azzedine Medjoubi, Sid Ahmed Agoumi,  Ziani chérif Ayad, Ahmed Benguettaf, et autres. Elle est ensuite la fondatrice de Masrah el kalaa, première compagnie de théâtre indépendante. Cumulant plus d’une cinquantaine pièces de théâtre en quarante ans de carrière, elle a été directrice de l’ISMAS, puis des théâtres d’Annaba, de Skikda et du TNA (théâtre national algérien). Sa voix résonnera encore longtemps dans les locaux des différents théâtres de l’Algérie.

Féministe engagée, elle a toujours pleinement assumé son combat contre l’injustice et l’obscurantisme, notamment dans les années 90, au plus fort du terrorisme lors de la décennie noire.

Voici le portait de Sonia par hayet Rahmani pour la Radio chaine 3

 

 

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