Protection et promotion de l'enfance : les enfants incarcérés objets de traitements visant à faciliter leur réinsertion au sein de la société

« Environ 400 enfants sont incarcérés dans les établissements pénitentiaires », a révélé lundi Mme Meriem Chorfi, déléguée de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance, assurant que les traitements dont ils sont l'objet vise à les réinsérer dans les meilleures conditions possibles au sein de la société.  

L'intervenant a, par ailleurs, tenu à minimiser le phénomène de traite des enfants, considérant qu'il existe une grande différence entre ce phénomène et l’exploitation à des fins économiques de membres de la population juvénile.

invitée du Forum de la radio chaine 1 elle a précisé que le juge des mineurs fait toujours en sorte d'instruire une enquête sociale sur les conditions d’un délinquant avant de se prononcer sur les motivations de son délit.  

Occupant la fonction de juge des mineurs, Mme Chorfi révèle que derrière chaque dossier il y a bien souvent l'histoire d’une famille déchirée ou n’ayant reçu l’assistance dont elle aurait du légitimement faire l'objet. 

Mme. Chorfi a rappelé que l'article 2 de la loi 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l'enfance stipule qu'un enfant en danger est celui dont "la santé, la moralité, l'éducation ou la sécurité sont face à danger susceptibles de compromettre son avenir.

Considèrant que la protection des enfants contre leur exploitation à des fins économiques relève de la responsabilité de toute la société, Mme Chorfi estime primordial que les citoyens adhèrent à la démarche de signalement permettant d'intervenir à temps pour assurer la protection de cette frange de la société contre les dangers induits par cette exploitation.

Mme Chorfi informe que son organe reçoit quotidiennement sur son numéro vert, le  "11-11" entre 3 à quatre appels faisant part de cas d'exploitation économique d'enfants, parmi lesquels certains sont chargés de vendre diverses marchandises au bord des routes.

Evoquant les dispositions de la loi 90-11 relatives aux Relations du travail, définissant notamment les conditions et les modalités de recrutement d'adolscents, Mme. Chorfi a tenu à rappeler qu'en son article 15 celle-ci stipule que "l'âge minimum requis pour un recrutement ne peut, en aucun cas, être inférieur à seize (16) ans, sauf dans le cadre de contrats d'apprentissage établis conformément à la réglementation en vigueur".

 

 

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