Gestion du secteur du médicament en Algérie : le président de la Société Algérienne de pharmacie appelle à créer un « site de transparence »

Le secteur de la pharmacie en Algérie génère un chiffre d’affaires d’environ  3,8 milliards de dollars, soit à peine 0,4% de celui réalisé par l’ensemble des  grandes firmes du médicament dans le monde.

Avec une production de médicament tournant autour des 50 à 60%, « alors qu’elle était partie de zéro » l’Algérie a réalisé d’énormes progrès dans le domaine, observe le président de la Société Algérienne de pharmacie.

S’exprimant, mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Farid Benhamdine signale que le médicament est un produit spécial pour ce a trait à son markéting lequel, dit-il, doit servir à la formation continue.

Commentant ce marketing, représentant l’équivalent de 400 millions de dollars et de ce qu’il est fait de cette « manne » représentant entre 10 à 15% du chiffre d’affaires des opérateurs du médicament dans le pays, celui-ci considère que « c’est leur argent ». 

Il n’en propose pas moins la création d’un « site de transparence », faisant mention d’un décret de juillet 1992 interdisant aux fabricants et importateurs de médicaments d’offrir des primes ou avantages matériels aux personnels de la santé, dont il relève qu’il n’est pas appliqué dans les faits.

Commentant, par ailleurs les activités de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, créée en 2008, il note qu’elle était, dés le départ, un corps « mort-né », parce que ne disposant ni de prérogatives, ni de moyens, « pour fonctionner normalement ».

Commentant les pénuries répétitives de médicaments produits localement ou importés, M. Benhamdine les impute à des dysfonctionnements des programmes d’importation de produits finis et de matières premières, dont il se refuse de situer les responsabilités.

 

National, Société, Santé