Djellab annonce de nouvelles mesures d'encadrement des exportation agricoles

Des nouvelles mesures d'encadrement des exportations agricoles seront mises en place prochainement afin d'éviter le refus des produits algériens à l'étranger, a annoncé mardi à Alger le ministre du Commerce, Saïd Djellab.

«On va aller vers une procédure d'encadrement de l'exportateur, il y aura un couloir annexe où il peut s'informer sur les documents et les contrôles nécessaires, afin d'avoir des produits sains et exportables et sauvegarder l'image de l'Algérie», a déclaré M. Djellab lors d'une conférence de presse à l'issue du 4ème atelier de consultation des acteurs de la Stratégie nationale des exportations.

Le potentiel des exportations agricoles en Algérie, poursuit-il, est «très important», grâce aux gros investissements réalisés ces dernières années, mais «suite aux inexactitudes relevées après le refus de certains produits algériens à l'étranger, l'exportateur doit être encadré et accompagné».

«Ce n'est pas n'importe qui va exporter. Certes, chaque opérateur qui trouve une opportunité d'exportation peux le faire, mais il doit passer par un encadrement qui concerne toutes les procédures liées aux agréments et certificats phytosanitaires», a-t-il noté.

Ces mesures seront incluses dans la Stratégie nationale à l'export 2019-2023, qui sera soumise au gouvernement pour adoption la fin de l'année.

En outre, le ministère du Commerce compte instaurer une plateforme logistique pour les fruits et légumes où les exportateurs peuvent prendre contact directement avec les producteurs pour réaliser des opérations d'exportation.

«Nous avons désigné le foncier pour réaliser cette plateforme qui permettra de favoriser davantage les exportations agricoles», a indiqué M. Djellab appelant à promouvoir l'exportation comme métier à part entière, indépendamment des métiers de la production.

Le ministre estime, par ailleurs, que le développement de la grande distribution était un axe majeur pour booster les exportations agricoles.

Il a annoncé également, le lancement d'une étude visant à choisir les ports potentiellement prêt à abriter des quais dédiés à l'exportation.

La feuille de route de la Stratégie nationale des exportations qui entrera en vigueur début 2019 et s'étalera jusqu'à 2023, devrait être finalisée d'ici le mois de juillet prochain, a rappelé le ministre.

Il s'agit d'une stratégie quinquennale intersectorielle cohérente qui a pour but d'encourager et diversifier les exportations hors hydrocarbures, avec des objectifs chiffrées qui seront fixés en mois de septembre prochain.

En parallèle, le ministère du Commerce a lancé la réflexion sur les mécanismes de mise en œuvre de cette stratégie et un mécanisme de suivi et d'évaluation afin de permettre d'ajuster la stratégie en fonction des évolutions du marché international.

Un bilan de cette démarche sera ainsi élaboré en 2023 afin de lancer une nouvelle stratégie pour le quinquennat 2024-2028.

Cette stratégie qui permet à l'Algérie de se doter d'une vision à long terme, se base sur quatre (4) secteurs pilotes : l'industrie automobile, l'industrie pharmaceutique, les produits agricoles et agro-alimentaires ainsi que les nouvelles technologies d'information et de communication.

Elle prendra en charge l'organisation des exportations dans tous ses aspects économiques, juridiques, fiscales, douanières, logistiques.

Le ministre a affirmé, dans ce cadre, que plusieurs problèmes posés par les opérateurs économiques, seront réglés notamment ceux en relation avec la sortie de devises pour le financement des opérations liées à l'exportation.

Sur une question relative aux prix des véhicules assemblés localement, M. Djellab a affirmé que l'enquête menée par son département ministériel sur la structure des coûts de la production était en cours de finalisation, tout en soulignant la collaboration des différents opérateurs dans ce domaine avec les enquêteurs.

A propos  de l'institution d'un droit additionnel provisoire de sauvegarde applicable aux opérations d'importation de marchandises finies destinées à la consommation, à un taux variant de 30 à 200%, le ministre a indiqué que des consultations avec les opérateurs par filière, sur les modalités d'application de cet instrument, seront lancées, après la promulgation de la Loi de finances complémentaire (LFC 2018).

 

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