Le président libanais appelle la communauté internationale à aider son pays

Le président libanais Michel Aoun a appelé mardi, depuis le siège du Parlement européen à Strasbourg, la communauté internationale à apporter l'aide financière promise à son pays, "durement touché par les crises qui l'entourent", en particulier celle des réfugiés syriens.

"La crise occasionnée par les déplacés syriens est celle qui pèse le plus sur le Liban. Ses conséquences sont dévastatrices sur le secteur économique, sécuritaire et social", a-t-il dit lors d'une séance solennelle du Parlement européen, réuni en plénière.

S’adressant aux eurodéputés, il a rappelé que "par solidarité humaine", le Liban, bien qu’il soit un petit pays (6,2 millions d’habitants), "a accueilli plus d'un million et demi de Syriens déplacés, tous ayant fui l'enfer de la guerre dans leur pays".

La situation des réfugiés palestiniens a également été évoquée par M. Aoun qui a dénoncé la décision américaine de mettre un terme au financement de l’Unrwa, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.

Cette décision marque "le début de l’implantation de facto des Palestiniens dans les pays qui les ont accueillis, dont le Liban", ce que "nous n’accepterons pas", a affirmé le président libanais qui pointe la politique internationale au Moyen-Orient, notamment vis-à-vis de la question palestinienne, qui nourrit la radicalisation.

"La politique internationale appliquée au Moyen-Orient ne fait qu’exacerber la radicalisation, la haine et ouvre la voie à la violence et au terrorisme", a-t-il mis en garde.

Outre l’arrêt du financement américain de l’Unrwa, il a cité la décision de l'administration américaine de transférer son ambassade à El-Qods occupée sans oublier les tentatives d’Israël de "judaïser El-Qods et en faire sa capitale, ignorant toutes les résolutions internationales".

En raison de la guerre dévastatrice qui a ravagé la Syrie, pays voisin, le Liban accueille actuellement la plus importante population de réfugiés au monde par rapport au nombre d’habitants.

Suite aux politiques restrictives aux frontières et à un gel de l’enregistrement de réfugiés par les autorités libanaises, le nombre de réfugiés syriens enregistrés a légèrement diminué, de 1,017 million en 2016 à 1,001 million en 2017, selon l’évaluation 2017 de la vulnérabilité des réfugiés syriens au Liban. APS

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