Quelque 400.000 postes de formation, couvrant 23 branches professionnelles, sont proposés dans près de 1.300 établissements publics répartis à travers tout le territoire national, à l'occasion de la rentrée, dimanche, de la formation et de l'enseignement professionnels, un secteur dont le rôle intégrateur, tant économique que social, s'affirme d'année en année.
Comparativement à l'année passée, 67 nouveaux établissements entreront en fonction, parmi lesquels 13 instituts nationaux spécialisés (INSFP), 24 centres de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA) et 3 instituts de l'enseignement professionnel (IEP). L'ensemble de ces établissements seront encadrés par plus de 28.000 enseignants-formateurs.
Plus de 200 nouveaux équipements technico-pédagogiques sont, en outre, en cours de réception ou d'acquisition dans les ateliers de formation, dont 88 sections d'équipements devant être fonctionnelles avant la fin de l'année.
En matière d'offre de formation, 478 spécialités sont proposées aux demandeurs de formation, dont 54 nouvelles pour l'année 2018, sanctionnées par des diplômes d'Etat.
Une nouvelle branche, Art, Culture et Patrimoine, a été introduite, dans la nomenclature des branches professionnelles.
Selon le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, qui va donner à partir de Relizane le coup d'envoi officiel de la rentrée 2018/2019 du secteur de la formation professionnelle, près de 450.000 jeunes quittent, annuellement, l'enseignement général classique sans diplômes ni qualifications et, chaque année, quelque 300.000 candidats qui échouent à l'examen du baccalauréat s'orientent vers des instituts de formation professionnelle.
Durant tout l'été, une campagne de communication en direction des jeunes a été menée, en collaboration avec plusieurs ministères et organismes, pour les informer des conditions d'inscriptions aux différents diplômes et certificats, à savoir les filières et spécialités ouvertes et leur localisation, ainsi que les possibilités d'internat.
Le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels estime que la communication doit être une action «permanente», pour intensifier l'information sur les spécialités, vulgariser les modes et dispositifs de la formation professionnelle et la nouvelle organisation du cursus de l'enseignement professionnel.
L'intérêt pour les filières de formation considérées prioritaires a augmenté de façon graduelle ces dernières années. Selon des données du ministère, les spécialités de l'industrie représentent 25,40% de l'offre globale en 2018, alors qu'elles ne dépassait pas 22,7% pour la session de septembre 2017.
La filière hôtellerie, tourisme et artisanat représente, quant à elle,15,69% de l'offre globale et le BTP 12,41%.
Les nouvelles règles sur l'apprentissage permettront, d'autre part, et conformément aux objectifs fixés, d'atteindre, en 2019, la formation en apprentissage de 60% des inscrits à un diplôme.
Dans ce cadre, plus de 120.000 postes d'apprentis sont déjà programmés pour la rentrée de septembre et «ce chiffre peut être revu à la hausse en cas de besoins, grâce au partenariat qui se renforce avec le monde économique», a indiqué le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels.
Le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels s'attelle à «prendre en charge les besoins en ressources humaines nécessaires au fonctionnement de l'entreprise et du développement économique et à répondre à la demande sociale de formation professionnelle aux côtés des autres segments du système éducatif national», a souligné M. Mebarki.
Il a ajouté que la qualité et la promotion du partenariat avec l'environnement socio-économique sont considérées comme un critère de performance dans le management des établissements de la formation professionnelle, rappelant que plus de 13.000 conventions de partenariat ont été signées entre le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels et le secteur économique depuis 2008 et ont permis la formation de 650.000 travailleurs.
Cette démarche de partenariat est renforcée par des organes de concertation, réorganisés et mis en place au cours de l'année 2018: au niveau national, un Conseil de partenariat de la formation et de l'enseignement professionnels et, au niveau local, des commissions de partenariat de wilaya.
La coordination et la concertation avec l'environnement socioéconomique sont considérées comme un axe majeur de la politique du secteur pour une «meilleure adéquation des formations aux réalités du pays». APS