Premier colloque national sur la traduction littéraire à Tizi-Ouzou

Les participants au premier colloque national sur la traduction littéraire, qui s'est ouvert mardi à Tizi-Ouzou, ont souligné l'intérêt de cette discipline dans "l'ouverture sur l'autre et sa participation au rayonnement de l'auteur, son œuvre et sa culture ".

"C'est un trait d'union entre les langues, les cultures et les peuples qui permet d'avantage de rayonnement à l'auteur, à son œuvre et à sa culture", a souligné Berekrak Ryma, de l'Université de Sétif 2, qui a évoqué, Feraoun, Haddad et Benhadouga, dont les œuvres "ont connu un rayonnement plus vastes après avoir été traduites".

Développant sur l'importance et la complexité de l'œuvre de traduction, elle a estimé que celle-ci constitue "un effort de création à part entière", expliquant que "de part les contraintes qui émaille du travail de traduction et l'effort fourni par le traducteur, ce dernier, acquiert une importance égale à celle du créateur de l'œuvre", d'où la nécessité, a-t-elle renchérit, " d'accorder d'avantage d'intérêt à cette discipline".

Evoquant, pour étayer son propos, l'écrivain Malek Haddad, qui "écrivait en français mais rêvait de se trouver un lectorat arabophone parmi les siens", elle a souligné qu'il a fini par l'avoir "grâce aux traductions faites de ses œuvres".

Un travail, a-t-elle estimé, "qui ne pouvait être de toute facilité, vu la complexité de son verbe et des situations qu'il exprime dans un contexte personnel, mais qui a permis la réalisation du rêve de l'auteur ".

De son côté, Khellil Lamia, de l'Université Alger 2, a estimé que "la traduction et le traducteur restent les parents pauvres du paysage littéraire dans notre pays ", déplorant que cette discipline "peine encore à s'imposer pour diverses contraintes, entre autres, l'absence d'un cadre réglementé et d'un statut clair pour les traducteurs".

Indiquant que "la moyenne de traductions annuelle dans notre pays avoisine 20 livres par année", ce qui est, a-t-elle jugé, "insuffisant et très peu en comparaison à d'autres pays".

Elle a relevé, néanmoins, qu'"aujourd'hui, et vu le nombre d'écrivains, dans toutes les langues, qui augmente, cela peut donner un nouveau élan à cette discipline".

Organisée par l'Université Mouloud Mammeri (UMMTO) et placée sous le thème : "Critique et didactique de la traduction littéraire : pourquoi et comment ? ", cette rencontre, à laquelle participent une quarantaine d'enseignants et de spécialistes, s'étalera sur deux jours et aspire à "impulser une dynamique de réflexion" sur cette discipline, ont souligné les organisateurs. APS

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