Le directeur de la prévention au ministère de la Santé : le nouveau calendrier vaccinal sera appliqué à partir du 1er trimestre 2019

En 2017, des discrédits ciblant une opération de vaccination contre la rougeole et la rubéole ont contribué à favoriser l’apparition d’une épidémie de rougeole donnant lieu au décès de 16 petits enfants.    

En dépit des appréhensions cultivées à son encontre, la vaccination a toujours été et restera une priorité du ministère de la Santé pour réduire la mortalité infantile, souligne le directeur général de la prévention au sein de ce département.

Il tient à rappeler que la vaccination a, depuis l’indépendance, contribué à éradiquer le tétanos maternel et néonatal, à réduire la diphtérie et à diminuer « considérablement » la mortalité provoquée par la rougeole.

Intervenant, jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le Dr Djamal Fourar observe que si des personnes se montrent réticentes à faire vacciner leurs enfants, c’est parce que, selon lui, ils n’entendent plus parler de ces maladies « disparues grâce à la vaccination ».

Revenant sur l’épisode du programme de vaccination entrepris en 2017 pour endiguer la transmission des virus de la rougeole et de la rubéole, perturbé, déclare-t-il, par « un certain nombre de facteurs », il observe qu’il a donné lieu à un taux de couverture de seulement 45%, suivi d’une épidémie de rougeole affectant 21.000 enfants et provoquant 16 décès parmi eux.   

Commentant la résurgence de certaines pathologies, dont celle justement de la rougeole, ainsi que de la rubéole et de la réapparition récente du choléra, il signale que le programme national de vaccination a été révisé, donnant lieu à un nouveau calendrier d’immunisation lequel, annonce-t-il, commencera à être appliqué à partir du 1er trimestre de 2019.

Il indique que celui-ci va se traduire par l’usage d’un nouveau type de vaccin regroupant six antigènes, permettant de réduire, d’autant, le nombre d’inoculations. Il annonce au passage que 2,5 millions de doses ont déjà été réceptionnés.  

Il précise, d’autre part, qu’il faudrait pouvoir réaliser un taux vaccinal de plus de 90% pour éliminer la transmission de divers agents pathogènes contrôlables par ce type de prévention.

Pour amener les parents à faire vacciner leurs enfants, le Dr Fourar tient à souligner la qualité sans faille des vaccins utilisés, conçus par des laboratoires de renommée internationale « et pré-qualifiés, ajoute-t-il, par l’Organisation mondiale de la santé ».  

National, Société, Santé