Le ministre de l´Intérieur, des Collectivités locales et de l´Aménagement du Territoire, Noureddine Bedoui, a insisté mardi à Alger, à l´issue de la rencontre nationale sur la gestion des risques de catastrophes, sur la nécessité d´interdire les constructions illicites aux abords des oueds.
"Il y a des actions et des recommandations, issues de cette rencontre, qui nécessitent une mise en application immédiate. Il s´agit notamment de celle qui propose l´interdiction des constructions aux abords des oueds", a indiqué le ministre.
Il a appelé, dans ce sens, "à la prise de dispositions et mesures au niveau local visant à interdire toutes les constructions sur les lits des oueds", ajoutant que cela doit se faire après un recensement et une évaluation des poches de constructions illicites.
M. Bedoui a, par ailleurs, annoncé l´ouverture, avant la fin de l´année, à Tlemcen, de l'Ecole nationale pour la formation des ressources humaines des Collectivités territoriales notamment dans la gestion des risques de catastrophes.
Pour rappel, les participants à cette rencontre nationale sur la gestion des risques de catastrophes ont recommandé notamment l´interdiction des constructions dans les zones inondables notamment aux abords des lits d´oueds.
Le ministre de l´Habitat, de l´Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, avait indiqué, la veille, que "malgré les efforts consentis par l’Etat pour réduire le risque des catastrophes naturelles et technologiques, les constructions persistent au niveau des zones, identifiées par les études, comme zones à risques".
Ces espaces à risque sont les zones non constructibles inondables, sols instables ou glissants, sols gonflants au niveau du sud, construction aux abords des oueds notamment par des constructions précaires ou émergence de bidonvilles, à proximité de failles et d’installation industrielles et technologiques, a-t-il détaillé.
"Ce phénomène interpelle à plus d’un titre les autorités locales à faire preuve de plus de vigilance quant au respect des recommandations de ces études, d’un contrôle systématique au niveau de ces zones qui doivent être bien identifiées à travers une carte communale des risques aussi bien naturels qu’industriels", avait ajouté le ministre.
Plus de 700 participants de différents institutions et organismes nationaux et internationaux ont pris part à la rencontre nationale sur la gestion des risques de catastrophes.
Cette rencontre de deux jours ambitionnait de poser les grands axes de la stratégie nationale et des plans d’actions multisectoriels pour la période 2019-2030. APS