Le Président de la CIPA : des Droits additionnels de sauvegarde pour aider les entreprises à reconquérir leurs marchés

A l’effet de protéger les filières économiques vis-à-vis d’une concurrence se faisant de plus en plus agressive, les pouvoirs publics s’apprêtent à instituer un système de Droits additionnels provisoire de sauvegarde (DAPS).

Intervenant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président de la Confédération des industriels et producteurs Algériens expliquait, ce mercredi, que cette mesure va aider les opérateurs nationaux à récupérer un marché fortement concurrencé par les produits « venant d’ailleurs ».  

L’entrée en vigueur de ces droits additionnels va en même temps lever l’interdiction d’importation de certaines marchandises, lesquelles indique M. Abdelwahab Ziani, se verront imposer des taxes de niveaux divers, suivant qu’il s’agisse de matières premières ou de produits finis.

Justifiant l’imposition de taxes sur des produits importés, celui-ci tient à souligner que « tous les pays du monde protègent leur production nationale ».

A l’effet de pérenniser leur présence dans les marchés Algériens, le président de la CIPA signale que plus d’une cinquantaine d’entreprises étrangères sont actuellement en train de créer des usines en Algérie, en s’associant à des opérateurs économiques locaux, « certaines étant déjà entrées en production ».

Pour ce dernier, c’est grâce à l’introduction du système de droits additionnels que la production nationale va enfin se voir protéger et que des entreprises « moribondes », parce que malmenées par des importations « de tout et de rien », vont pouvoir « reconquérir » leur marché.

A noter que le ministre du Commerce, Saïd Djellab, avait annoncé, lundi, que le Droit additionnel provisoire de sauvegarde permettra aux importateurs de poursuivre leurs activités, contre le paiement de taxes variant de 120 à 150%, compte tenu de la valeur les produits introduits sur le marché Algérien.

Il avait précisé que les importations de produits finis coûtaient environ 1.4 milliards de dollars aux pays et que l’application d’un taux de 50% de droits additionnels permettra de recouvrir quelque 700 millions de dollars.