Débrayage à Air Algérie : le bras de fer se poursuit

La Direction générale de la compagnie nationale de transport aérien, Air Algérie, brise enfin le silence et s’exprime sur la grève, entamée dimanche dernier, par quelque soixante-dix ingénieurs et techniciens de la maintenance de l'entreprise pour réclamer, entre autres revendications, des augmentations salariales.

Depuis, de folles rumeurs « non fondées » selon la Direction, enflament la toile, sur le décollage d'appareils sans les contrôles recquis. 

« Faux », rétortque la Direction sur les ondes de la Radio par la voix de M. Mohamed Charef, conseiller du PDG de la compagnie. Ce dernier soutient mordicus que tous les vols sont soumis à des règles de contrôle de sécurité très strictes avant les décollages.

« Aucun avion ne décolle s'il ne remplit pas les conditions requises pour assurer un vol en toute sécurité (...) Encore une fois, nous avons des contrôles qui se font au niveau de tous les aéroports, en Algérie ou à l’étranger ».

Qualifiant ce débrayage d'illégal, la Direction signifie une fin de non recevoir aux revendications des grévistes, argant de « la situation financière de l'entreprise ». 

Estimant que les difficultés financières de la compagnie sont connues par tous, M. Charef ajoute : «comment voulez-vous accéder à des revendications qui mettent en péril l'existence même de l'entreprise? », s'étonne-t-il. 

La Direction générale considère cette grève illicite, car « ces revendications ont déjà été traitées avec le ministre et tranchées par la justice », selon notre interlocuteur, et les grévistes risquent de sévères sanctions en application du règlement intérieur de l’entreprise.

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