Douanes Algériennes : introduction d'un système de gestion plus adapté aux échanges internationaux

Parce que ne répondant plus aux besoins du commerce international, le système d’organisation des Douanes Algériennes, dont l’introduction date de  1995, est en cours de modernisation, depuis mars 2018.

S’exprimant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur chargé d’études de cet organisme annonce, à ce titre, l’établissement d’un partenariat avec les Douanes Coréennes visant à adapter leur système de gestion à celui des Douanes Algériennes.

Des fonctionnalités de ce système « éprouvé », M. Hakim Bardjoudj indique qu’en plus de faciliter les échanges commerciaux, il permettra la « dématérialisation » des procédures de même que la diminution du « pouvoir discrétionnaire » des agents des douanes, en limitant leur contact avec les opérateurs et leurs auxiliaires.

Il précise, d’autre part, que celui-ci devrait permettre « une meilleur traçabilité » des flux marchandises transitant par les ports et aéroports nationaux ainsi qu’une facilité des procédures de leur dédouanement.

Une prime financière qui peut aller jusqu'à 60.000 DA par agent, par trimestre et par affaire

De la corruption au niveau des douanes, qu’il tient à relativiser, l’invité explique qu’elle n’est observée qu’au niveau de certains postes jugés sensibles, une situation à laquelle, selon lui, il pourrait être mis un terme en coupant le contact humain entre les agents des douanes et les utilisateurs, en remettant en cause le pouvoir discrétionnaire de ces dernier et en instituant en leur faveur une prime financière qui peut aller jusqu'à 60.000 DA par agent, par trimestre et par affaire.

Des flux financiers illicite de l’ordre de 6.5 milliards de DA en 2018

Commentant, par ailleurs, le phénomène du « crime de surfacturation », l’intervenant signale que durant la seule année de 2018, il a été constaté des flux financiers illicite de l’ordre de 6.5 milliards de DA, donnant lieu à un rapport en attente d’être transféré aux pouvoirs publics.

Qu’il s’agisse de transferts financiers illicites vers l’étranger, de blanchiment d’argent,  de contrebande de produits divers, parmi lesquels il cite les narcotiques, M. Bardjoudj signale l’activation d’une stratégie visant à endiguer ces phénomènes, en mettant notamment à profit la coopération avec des services douaniers de pays tiers.

 

 

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