Djamel Laceb, conseiller au HCA : Yennayer est un ciment qui unit tous les Algériens et au-delà tous les Amazighs

« Yennayer est une fête extraordinaire, elle est un ciment qui unit tous les Algériens et au-delà tous les Amazighs », a déclaré, jeudi, Djamel Laceb, enseignant, chercheur, écrivain et consultant auprès du Haut commissariat à l’amazighité (HCA).      

Intervenant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, à la veille de la célébration de Yennayer 2969, M. Laceb annonce que l’Algérie milite pour que « cette fête ancestrale soit consacrée comme un patrimoine de l’humanité ».

« Yennayer est la fête la plus ancienne de l’humanité encore célébrée au 21ème siècle », dira Djamel laceb, précisant que le calendrier amazigh « est un calendrier solaire au vrai sens du terme et qui est antérieur aux calendriers julien et romain ».

M. Laceb estime que « c’est glorifiant et beau » de prendre comme référence, et point de départ du calendrier amazigh, la monté au trône d'Egypte du roi berbère Chachnak.

L’invité de la Chaine 3 a, aussi, abordé les différentes formes de célébrations de Yennayer à travers les quatre coins du pays, notamment chez les Touareg, les Chaouis et à Beni Senous dans la région de Tlemcen, où on fête Yennayer « d’une façon extraordinaire », souligne-t-il.

Chaque année, la population des Béni Snous, prépare activement la célébration du nouvel an amazigh, et ce, en organisant le carnaval d’Ayrad (Lion), qui « est considéré comme une expression théâtrale traditionnelle de par toutes les composantes artistiques qu’il rassemble ».

L’ayrad serait, délors, l’enceindre du théâtre, précise l’interviewé, qui ajoute que l’ayrad « est l’expression théâtral première chez l’humain qui perdure encore. On peut dire, fièrement, que le théâtre et né chez nous », considère M. Laceb.

Mentionnant des similitudes de célébration avec la fête d'Halloween aux Etats-Unis, M. Laceb, déclare : « regardez comment les Américains ont fait d'Halloween une fête moderne et festive », fait-il remarquer, ajoutant, toujours dans le même registre, qu'ils nous appartient, à nous, de dépoussiérer nos mythes.

Les mythes sont fondateurs des nations. « Il ne tient qu'à nous, en tant qu'Algériens, d’en faire une fête moderne pour les jeunes », a-t-il conclu. 

 

 

 

 

 

 

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