- Compte rendu depuis Alger de Riad Lahri de la radio Chaîne 3
- Correspondance depuis Sidi Bel Abbès de Abdelouahab Bachir pour la Chaîne 3
- Correspondance depuis Oran de Mohamed Hamza Belmadani pour la Chaîne 3
- Correspondance depuis Jijel de Abdelhamid Zouad pour la Chaîne 3
- Correspondance depuis Tizi-Ouzou de Mohamed Haouchine pour la Chaîne 3
Des marches imposantes ont été organisées vendredi après-midi à Alger et dans plusieurs wilayas du pays, brandissant des slogans appelant aux réformes et au changement profond dans la gestion politique des affaires du pays.
A Alger, des milliers de citoyens ont convergé vers la Place du 1er Mai pour emprunter, par la suite, l'Avenue Hassiba Benbouali, la Grande Poste, la rue Didouche Mourad, Boulevard Mohamed V et Krim Belkacem où ils ont été empêchés, au niveau du Palais du peuple, par les forces de l'ordre de rejoindre El Mouradia où se trouve le siège de la Présidence de la République.
Les manifestants, venant de différents quartiers de la capitale, brandissaient l'emblème national et des banderoles scandant, en plus des slogans habituels "respect de la volonté du peuple" et de "la justice dans le pays", soulignant le caractère pacifique des manifestations.
Dans d'autres quartiers comme Bir Mourad Rais, El Biar et Kouba, des citoyens ont rallié Alger Centre pour prendre part à ces marches qui se sont déroulées dans la calme, à l'exception de quelques escarmouches qui ont vu les forces de l'ordre recourir à l'usage du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser les manifestants.
Il est à signaler que certains chefs de partis et députés de l'opposition, ainsi que des personnalités nationales ont rejoint ce mouvement de protestation, saluant le caractère pacifique et le comportement civique des citoyens lors de ces marches, et appelant, par la même occasion, les autorités à "saisir le message" des manifestants.
Au niveau des autres régions du pays, des milliers de citoyens, des jeunes pour la plupart, ont participé à des marches similaires, notamment dans les grandes villes, à l'instar de Tipaza, Bouira, Tizi-Ouzou, Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbes, Annaba, Constantine, Sétif, Bejaia et Jijel pour réclamer "des réformes politiques" rejetant "la corruption et la mauvaise gestion des affaires publiques".
Les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire des slogans "pacifique, pacifique", "changement et reformes", "Djeich-chaâb khaoua khaoua" (Armée et peuple sont frères)...
Plusieurs centaines de personnes, en majorité des jeunes, sont sortis vendredi après-midi dans des rassemblements et marches pacifiques afin de soulever des revendications d’ordre politique et appeler au changement, ont constaté les journalistes sur place.
Des rassemblements suivis de marches dans les principales artères des grandes villes du Sud, à l’instar d’Ouargla, Ghardaïa, Laghouat, Bechar, Adrar, Tindouf et Tamanrasset pour appeler au changement, sous l’œil vigilant d’un dispositif de sécurité déployé pour éviter tout dérapage.
Les manifestants, dont plusieurs brandissaient l’emblème national, ont veillé à ce qu’il n’y ait pas de débordement et se sont dispersés dans le calme au terme de leur marche.