Le diplomate Mohamed Laïchoubi : le mouvement de contestation qui vient de se créer s’est posé en acteur politique « majeur et incontournable »

En réaction à la contestation populaire de ces dernières semaines, le président Bouteflika a annoncé, mardi, qu’il rejetait l’idée de briguer un cinquième mandat, annonçant sur la lancée l’organisation d’une conférence « inclusive » réunissant les acteurs représentatifs de la société.

Du mouvement qui s'est ainsi créé, l’ancien ministre et diplomate, Mohamed Laïchoubi, observe que celui-ci s’est érigé en un « acteur politique majeur et incontournable » doté de responsabilité et de maturité.

Des promesses formulées par le chef de l'Etat, il tire, par ailleurs, la conclusion qu’elles sont une garantie qu’il n’y aura pas de nouveau mandat et que la conférence dont celui-ci a annoncé la tenue permettra l’organisation d’élections « sincères ».

S’exprimant, mercredi, durant l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, l’intervenant perçoit ces promesses comme des « mesures d’apaisement » devant, selon lui, déboucher sur « un débat majeur ».

Si, note-t-il, du coté de la contestation on estime que le système n'a que trop duré et que l’on revendique donc une gouvernance plus transparente, en face il y a un président qui vient avec une préoccupation majeure, celle d’éviter au pays un « vide total » au plan institutionnel.

M. Laïchoubi n'en s’interroge pas moins de savoir qu’elle est finalement la réponse la plus adéquate. Faudrait-il, déclare-t-il, prôner une solution assurant à l’Etat une continuité institutionnelle, où bien prendre le risque d’installer un « vide juridique et politique » total ?

De la commission indépendance chargée de mener à bien la transition, l’invité se réfère, une fois encore, aux assurances énoncées par le président selon lequel celle-ci se présenterait sous la forme d'un instrument législatif, dotée de l’intégralité de prérogatives organisant à la fois sa « présence et son existence ».  

Comment les Algériens en sont-il arrivés à contester la présence, 20 années durant, de la gouvernance de Bouteflika. En plus de la maladie de ce dernier et de « l’usure du système », il considère que la société Algérienne, constituée d’une nouvelle génération a progressé et que légitimement elle en est venue à réclamer un système démocratique « renouvelé et rafraichi ».

 

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